Jindřich Štyrský- Emilie Comes to Me in a Dream

Publié à l’origine en 1933, seulement environ 20 exemplaires connus restent d' »Emilie přichází ke MNE ve snu ».

Štyrský était un peintre, poète, photographe, artiste du collage et éditeur. Un membre fondateur du groupe surréaliste de Chechoslovakia, il a édité pour la Erotika Revue qui inclus illustrations réalisées par des artistes tchèques célèbres et avait une maison d’édition appelée Edice 69 (édition 69)Emilie přichází ke MNE ve snu  ( parue dans  le volume 6.)

Štyrský  était fasciné par les rêves et enregistrait ses propres rêves  aux travers de l’écriture, et plus tard, des dessins. Pour lui, l’état de rêve était un « entrepôt de motifs » qu’il réunissait dans le collage et la peinture jusqu’à sa mort en 1942.

L’imagerie de Štyrský est un « flou » entre l’érotique et le morbide. Il Utilisait des cartes postales « porno hardcore » allemandes et anglaises et des livres également . Štyrský dissocie clairement le sexe de la procréation et la conçoit à partir d’un point de vue purement de plaisir à (se) donner.

Des éléments incongrus , comme des détails végétals, un parachute et un ciel étoilé soulignent l’orgasmique tandis les squelettes, les hommes aux  masques à gaz, les cercueils et des yeux désincarnés tirent vers une tonalité plus sinistre. Štyrský peut paraitre choquant aux yeux des puritains et qui l’ont étés d’ailleurs.

Comme l’a écrit Bohuslav Brouk dans sa postface pour Emilie;

« Les personnes qui cachent leur sexualité méprisent leurs capacités innées sans pouvoir s’élever au-dessus. Ils nient leur mortalité … Toute illusion à leur animalité, non seulement dans la vie, mais aussi dans les sciences, la littérature et l’art, les blesse parce qu’il perturbe leur rêverie. « 

L’édition originale comprenait seulement 10 photomontages, l’histoire de Štyrský et la postface Brouk. (Deux plaques de la série n’ ont pas été éditées sur l’original en raison de pornographie infantile. Ces deux ont été incluses ici.)

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský (B) _e_e

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Emilie vient à moi dans mon rêve [de Emilie Prichází Ke Mne Ve Snu, Prague, 1933], Jindřich Štyrský

Marcel G. Lefrancq (1916-1974)

Marcel G. Lefrancq est un nom peu connu du surréalisme Belge et pourtant, il compte a son actif bon nombre de collages et de photographies ainsi que quelques objets témoins de ce mouvement en Belgique.

En 1939, il compta parmi les membres fondateurs du Groupe surréaliste en Hainaut. La même année, il est engagé comme photographe par l’IRPA, pour procéder à l’inventaire des oeuvres d’art risquant d’être détruites par la guerre qui s’annonce. En 1940, il publie à deux reprises des clichés dans L’invention collective, la revue belge dirigée par René Magritte ( voir les autres articles sur lui Ici) et Raoul Ubac ( voir les autres articles sur lui Ici), avec qui il est ami, puis il entre dans la résistance.

Après la dissolution du Groupe surréaliste en Hainaut, il participe à la création du groupe Haute Nuit, en 1947. Deux ans plus tard, Dotremont lui écrit pour proposer un rapprochement entre Haute Nuit et Cobra. C’est dans cet esprit que Lefrancq collabore aux numéros 2 et 6 de la celèbre revue  Cobra.

La majeure partie de son oeuvre photographique est moins surréalistes ( les thématiques font plus penser à Brassaï, par exemple)  mais ses collages ou objets, le restent. je vous propose quelques collages et photographies vous pouvez les retrouver sur le site que son fils à créer Ici (en petits formats).

Les photographies

à retrouvez pour celles datant d’aavant ou de 1948, dans le livre  « Aux Mains de La Lumière, Images et Poèmes. Introduction by Armand Simon. Mons, France,  Editions de Haute Nuit, 1948

Marcel G. Lefrancq - Heide, 1942

Marcel G. Lefrancq – Heide, 1942

Marcel G. Lefrancq -Sculpture, 1948

Marcel G. Lefrancq -Sculpture, 1948

Marcel G. Lefrancq - Eglogue emblématique, 1967

Marcel G. Lefrancq – Eglogue emblématique, 1967

Marcel G. Lefrancq -Etude de forme 1, 1939

Marcel G. Lefrancq -Etude de forme 1, 1939

Marcel G. Lefrancq – Nu à la dentelle, 1955

Marcel G. Lefrancq – Nu à la dentelle, 1955

Marcel G. Lefrancq -L'actuelle, 1947

Marcel G. Lefrancq -L’actuelle, 1947

Marcel G. Lefrancq -sans titre (avant 1945)

Marcel G. Lefrancq -sans titre (avant 1945)

Marcel G. Lefrancq -sans titre, Nd

Marcel G. Lefrancq -sans titre, Nd

Marcel G. Lefrancq -La sieste, 1942

Marcel G. Lefrancq -La sieste, 1942

Marcel G. Lefrancq - Sans Titre, 1972

Marcel G. Lefrancq – Sans Titre, 1972

Marcel G. Lefrancq - Portrait d’Akarova, 1938 Photomontage Akarova et le masque du diable dans l’histoire du soldat (Stravinsky) 1935

Marcel G. Lefrancq – Portrait d’Akarova, 1938 Photomontage Akarova et le masque du diable dans l’histoire du soldat (Stravinsky) 1935

Marcel G. Lefrancq - La Venus des Ténèbres, 1949

Marcel G. Lefrancq – La Venus des Ténèbres, 1949

Marcel G. Lefrancq - Haunted eyes, 1947

Marcel G. Lefrancq – Haunted eyes, 1947

Marcel G. Lefrancq -le regne vegetal 1938

Marcel G. Lefrancq -le regne vegetal 1938

Marcel G. Lefrancq -Endless Repetition, 1948

Marcel G. Lefrancq -Endless Repetition, 1948

Marcel-G. Lefrancq -Étude de forme V, 1948(AUX MAINS DE LA LUMIÈRE. IMAGES ET POÈMES présentés par Armand SIMON. Mons (Belgique), Éditions de Haute nuit, 1948)

Marcel-G. Lefrancq -Étude de forme V, 1948(AUX MAINS DE LA LUMIÈRE. IMAGES ET POÈMES présentés par Armand SIMON. Mons (Belgique), Éditions de Haute nuit, 1948)

Marcel G. Lefrancq - l'ennemi, 1948

Marcel G. Lefrancq – l’ennemi, 1948

Marcel G. Lefrancq - Eloge du carnage, 1948

Marcel G. Lefrancq – Eloge du carnage, 1948

Marcel G. Lefrancq - Elue, 1945 (2)

Marcel G. Lefrancq – Elue, 1945

Marcel G. Lefrancq - La Loi de la Coincidences , 1948 from AUX MAINS DE LA LUMIÈRE. IMAGES ET POÈMES présentés par Armand SIMON. Mons (Belgique), Éditions de Haute nuit, 1948 (2)

Marcel G. Lefrancq – La Loi de la Coincidences , 1948 from AUX MAINS DE LA LUMIÈRE. IMAGES ET POÈMES présentés par Armand SIMON. Mons (Belgique), Éditions de Haute nuit, 1948

Marcel G. Lefrancq - Méréorite ,1940

Marcel G. Lefrancq – Méréorite ,1940

Marcel G. Lefrancq -L'objectivité scientifique , 1948

Marcel G. Lefrancq -L’objectivité scientifique , 1948

Marcel-G. Lefrancq -Parc de Mons la nuit, 1938

Marcel-G. Lefrancq -Parc de Mons la nuit, 1938

Les Collages

Marcel G. Lefrancq - Les onze mois de la bonne année 1939 - 1945 1 (2)

Marcel G. Lefrancq – Les onze mois de la bonne année 1939 – 1945

Marcel G. Lefrancq - Les onze mois de la bonne année 1939 - 1945 1 (2)

Marcel G. Lefrancq – Les onze mois de la bonne année 1939 – 1945

Marcel G. Lefrancq - Les onze mois de la bonne année 1939 - 1945 (2)

Marcel G. Lefrancq – Les onze mois de la bonne année 1939 – 1945

Marcel G. Lefrancq - Visage from Les onze mois de la bonne année 1939 - 1945 1

Marcel G. Lefrancq – Visage from Les onze mois de la bonne année 1939 – 1945

Marcel G. Lefrancq - Collage,from Les onze mois de la bonne année 1939 - 1945

Marcel G. Lefrancq – Collage,from Les onze mois de la bonne année 1939 – 1945

Marcel G. Lefrancq - Collage, from Les onze mois de la bonne année 1939 - 1945

Marcel G. Lefrancq – Collage, from Les onze mois de la bonne année 1939 – 1945

Marcel G. Lefrancq - Qui dort dîne, 1938

Marcel G. Lefrancq – Qui dort dîne, 1938

Marcel G. Lefrancq -Le Saint Esprit, 05.05.1938

Marcel G. Lefrancq -Le Saint Esprit, 05.05.1938

Marcel G. Lefrancq-Les secours de la religion, 06.05.1938

Marcel G. Lefrancq-Les secours de la religion, 06.05.1938

Marcel G. Lefrancq - Nécessité du retour à la terre ,1938

Marcel G. Lefrancq – Nécessité du retour à la terre ,1938

Marcel G. Lefrancq - L’oeuf de l’aigle, 1938

Marcel G. Lefrancq – L’oeuf de l’aigle, 1938

Marcel G. Lefrancq - circeo,1939

Marcel G. Lefrancq – circeo,1939

Marcel G. Lefrancq - sans titre, 05.06.1939

Marcel G. Lefrancq – sans titre, 05.06.1939

Marcel G Lefrancq -Initiation ou lettre ouverte à Monseigneur, 1939

Marcel G Lefrancq -Initiation ou lettre ouverte à Monseigneur, 1939

Marcel G. Lefrancq - La dialectique 1945

Marcel G. Lefrancq – La dialectique 1945

Marcel G. Lefrancq - La Chute de l’Empire d’Orient, 1947

Marcel G. Lefrancq – La Chute de l’Empire d’Orient, 1947

Karel Teige

Né à Prague en décembre 1900, Karel Teige était un éditeur et graphiste ainsi que la figure majeure du mouvement d’avant-garde tchèque « Devětsil », mouvement qui utilisait de nouvelles formes telles que le « poème pictural ». La vision de Teige, que l’art doit devenir la vie et l’art doit être fait par tout le monde, est encapsulé dans son travail de collagiste. Pourtant à son époque  il était reconnu pour son identité en tant que théoricien, éditeur et typographe, et non comme un créatif.

Dans les années 20 Teige   a voyagé  dans de nombreux pays en Europe et s’est rapproché des surréalistes et des avants- gardistes en toutes formes de l’époque  ( voir cet article) . Les influences d’artistes comme René Magritte, Max Ernst et Man Ray (et les surréalistes internationaux) sont très présentes dans ces collages personnels, qu’il débutera dans la fin des années 30, une fois évincé de la vie artistique et théoricienne Russe. Ayant « absorbé » les stratégies du mouvement moderne au cours de ses voyages puis en les ayant diffusés via ReD et son travail d’éditeur, il va les mettre en application dans sa propre œuvre. Ce n’est qu’après  le procès de Moscou (de Staline) en 1936, au cours duquel de nombreux  de ses amis furent expulsés du Parti communiste ( lui par contre n’y a jamais adhéré) , qu’il se tournera vers le collage. 

Ils  sont à la fois une expression  lyrique de sa propre subjectivité et également une interprétation visuelle de son idéologie. Teige a produit plus de 300 de ces collages entre les années 1935 et 1951 . L’élément érotique, la nudité la femme , la nature  y  ont une place très  importante. Mais c’est aussi une métaphore visuelle qu’il nous offre là.

Avec des ciseaux et de la colle, il construit une réalité poétique.  Les découpages  photographiques du monde réel sont extraits de leur contexte d’origine et reconstruit dans un paysage de rêve de juxtapositions absurdes.  Il fusionne poétiquement le paysage et la forme féminine dans une image de la fertilité utopique, ( symbole métaphorique de  la nouvelle société dont il a toujours rêvé pour son pays). 

Vojtěch Lahoda a écrit  dans un essai en 1999 que dans  le travail de Teige  : « La nature devient le théâtre d’un paysage composé érotique ,  une sorte de terre mère «  .

Teige développe cette conception du paysage « femme » idéale. 

Le  corps de la femme est démonté et ressuscité sous une forme distillée afin de présenter la quintessence de l’érotisme féminin. Les bras et les seins jaillissent de la terre, des machines, elle fait partie intégrante de l’architecture, s’y intrique. Même si les femmes, ou des morceaux de femmes, constituent la base de toutes ces compositions, la matière du corps féminin n’est pas  le thème réel de son travail, mais plutôt de la matière première, et la grammaire dont Teige fait l’usage afin de partager  ses états  émotionnels ou sa pensée politique et ses désillusions.

Article très complet en Anglais sur Karel Teige  Ici  ( lien en traduction française, c’est approximatif mais on le comprend très bien. Vous pouvez le désactiver si vous le souhaitez)

Source this book Scan de  Karel Teige  Ed° Torst National Museum of Literature, 2001 Pague, 

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Karel Teige -Collage# 01, 1935 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige -Collage# 01, 1935 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige Collage# 05 1935

Karel Teige Collage# 05 1935 c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage# 06, 1936 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige – Collage# 06, 1936 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage# 23, 1936 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige – Collage# 23, 1936 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #25, 1936

Karel Teige- Collage #25, 1936 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige, Collage #26, 1936 . (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige, Collage #26, 1936 . (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage #27, 1936

Karel Teige – Collage #27, 1936 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige, Collage #28, 1938

Karel Teige, Collage #28, 1938(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #31,1937 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #31,1937 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige Collage# 34, 1937 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige Collage# 34, 1937 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige Collage# 36 1937 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige Collage# 36 1937 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 40, 1937

Karel Teige- Collage# 40, 1937

Karel Teige- Collage# 40, 1937 . (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 40, 1937 . (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage#45, 1938

Karel Teige-Collage#45, 1938 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige -Collage #46 , 1938

Karel Teige -Collage #46 , 1938 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 47,1938 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 47,1938 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage# 48 , 1938

Karel Teige-Collage# 48 , 1938 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige Collage# 50, 1937 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige Collage# 50, 1937 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage #55, 1938 . (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige – Collage #55, 1938 . (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 57 ,1938 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 57 ,1938 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage#63 , 1938 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage#63 , 1938 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige, Collage #68, 1939

Karel Teige, Collage #68, 1939 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage #70,1939

Karel Teige – Collage #70 ,1939 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage # 70a , Melancholia, 1939. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige – Collage # 70a , Melancholia, 1939. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 73,1939 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 73,1939 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage #88, 1939 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage #88, 1939 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage# 94 , 1939

Karel Teige-Collage# 94 , 1939 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage# 99, 1939 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage# 99, 1939 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage# 109 , 1939

Karel Teige-Collage# 109 , 1939 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 115,1939 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 115,1939 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige,- Collage #129, 1940. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige,- Collage #129, 1940. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage #138 , 1940

Karel Teige – Collage #138 , 1940 (c) Nachlass Karel Teige (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage#141, 1940.

Karel Teige- Collage#141, 1940. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige, collage 143, 1940. Source: Karel Teige.

Karel Teige, collage 143, 1940. Source: Karel Teige. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige Collage# 145 , 1940 à partir d'une photo de george platt lynes (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige Collage# 145 , 1940 à partir d’une photo de george platt lynes (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage 163, 1940.

Karel Teige- Collage #163, 1940. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage, # 184a ,1939

Karel Teige- Collage, # 184a ,1939 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #188, 1941(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #188, 1941(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage#189, 1941.(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage#189, 1941.(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #190, 1941.(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #190, 1941.(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage untitled, 1941

Karel Teige – Collage untitled, 1941 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 191, 1941

Karel Teige- Collage# 191, 1941 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage # 196, 1941

Karel Teige – Collage # 196, 1941 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage# 198 ,1941 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige – Collage# 198 ,1941 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage# 205 , 1941

Karel Teige- Collage# 205 , 1941 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage# 208 , 1941

Karel Teige- Collage# 208 , 1941 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage# 225 ,1942(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige – Collage# 225 ,1942(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage # 226, 1942 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage # 226, 1942 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage# 228 , 1942

Karel Teige- Collage# 228 , 1942 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage #233, 1942

Karel Teige-Collage #233, 1942 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage #239, 1942

Karel Teige- Collage #239, 1942 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage # 243, 1942

Karel Teige – Collage # 243, 1942 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage #247, 1942 . (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage #247, 1942 . (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige -Collage #248,1942 . (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige -Collage #248,1942 . (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage# 249 , 19342

Karel Teige- Collage# 249 , 19342 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #262, 1942.

Karel Teige- Collage #262, 1942. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage #286, 1943

Karel Teige – Collage #286, 1943 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage #247, 1942 . (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage #247, 1942 . (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage # 271, 1943 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage # 271, 1943 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage# 288, 1943. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage# 288, 1943. (c) Nachlass Karel Teige

Karel-Teige-Collage-# 288, 1943.© Museum of Czech Literature c) Nachlass Karel TeigePrague

Karel-Teige-Collage-# 288, 1943.© Museum of Czech Literature c) Nachlass Karel TeigePrague

Karel Teige - Collage #290, 1943 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige – Collage #290, 1943 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage #293, 1944 . (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige – Collage #293, 1944 . (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige,- Collage# 299, 1944. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige,- Collage# 299, 1944. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage# 303 , 1945 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-Collage# 303 , 1945 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 306, 1945. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 306, 1945. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 311,1945(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 311,1945(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 314, 1945. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 314, 1945. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #315, 1946

Karel Teige- Collage #315, 1946 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 317 , 1947 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 317 , 1947 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage # 318, 1946. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage # 318, 1946. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage # 323, 1946(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage # 323, 1946(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage #325 , 1947

Karel Teige – Collage #325 , 1947 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige -Collage # 326, 1947 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige -Collage # 326, 1947 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #327, 1947

Karel Teige- Collage #327, 1947 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage #336, 1947

Karel Teige – Collage #336, 1947 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 338, 1947.

Karel Teige- Collage# 338, 1947. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- collage # 344, 1948

Karel Teige- Collage # 344, 1948 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #346, 1948. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #346, 1948. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #347, 1948. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #347, 1948.
(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage #350, 1948

Karel Teige – Collage #350, 1948 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige, collage 353, 1948.(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige, collage 353, 1948.(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage #355, 1948

Karel Teige – Collage #355, 1948 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige Collage #357, 1948(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige Collage #357, 1948(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 358, 1948. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 358, 1948. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige, collage 361, 1948. Source: Karel Teige.

Karel Teige- Collage# 361, 1948. (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #365, 1949.(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #365, 1949.(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage #366, 1949

Karel Teige- Collage #366, 1949 (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 371, 1951.(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 371, 1951.(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 373, 1951.(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 373, 1951.(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 374, 1951(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige- Collage# 374, 1951(c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige - Collage #374, 1951 . (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige – Collage #374, 1951 . (c) Nachlass Karel Teige

Karel Teige-SCAN

Karel Teige-SCAN Karel Teige  Ed° Torst National Museum of Literature, 2001 Pague,

Karel Teige-SCAN

Karel Teige-SCAN Karel Teige  Ed° Torst National Museum of Literature, 2001 Pague,

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Karel Teige-SCAN Karel Teige  Ed° Torst National Museum of Literature, 2001 Pague,

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Karel Teige-SCAN  Karel Teige  Ed° Torst National Museum of Literature, 2001 Pague,

Karel Teige-SCAN

Karel Teige-SCAN Karel Teige  Ed° Torst National Museum of Literature, 2001 Pague,

Karel Teige-SCAN

Karel Teige-SCAN Karel Teige  Ed° Torst National Museum of Literature, 2001 Pague,

Sur ce Blog D’autres Collages complétant ces derniers Ici 

Et aussi Tous les articles sur Karel teige et notament  Karel Teige et son Magazine ReD ( 1927-31)

 sur le net Plus Ici

Claude CAHUN & Marcel MOORE Aveux non avenus. (Unavowed confessions). Paris, Editions du Carrefour, 1930

Je reposte les articles que l’adagp a fait supprimer sur dénonciation . Mais heureusement une SAUVEGARDE par archiche.org  fût realisée  ICI : Publié par Kate03/10/2012

 

Je remercie vivement  Andrea Oberhuber qui cite mon article et prend la peine d’ajouter l’hyperlien qui renvoyait à l’article à l’époque, page 5 dans sa recherche « Projets photolittéraires et modes de lecture de l’objet livre dans les années trente » , [format pdf ]

 

Les Aveux non avenus est un livre magistral et méconnu, un vaste poème en prose dans lequel il faut se perdre, comme on peut se perdre dans Une saison en enfer de Rimbaud. Élaboré en une dizaine d’années,(entre 1919 et 1929), « Aveux non avenus » est le livre majeur de Claude Cahun, poète, photographe et plasticienne surréaliste. Il s’agit de sa grande entreprise autobiographique qui met en jeu l’aventure inquiétante de vivre et la quête d’images diffractées de l’insaisissable identité. Organisé en courtes séquences cinématographiques, photographiques, le texte est un savant enregistrement et montage de fragments de moments vécus, de récits de rêves, de lettres, de fragments de journal intime, de morceaux de prose polémique, de considérations introspectives, spéculatives, de contes et de poèmes. Souvent réalisés à partir de ses autoportraits, les photomontages sont des constructions oniriques à la très grande force plastique. Ici, un œil, des mains ; là, une effusion de visages, des jeux de miroirs, des labyrinthes visuels infinis.

Cahun est l’artiste fascinante qui explora toutes les limites des genres – sexuel, grammatical, littéraire, idéologique – avec une audace exemplaire et largement anticipatrice. Elle est l’alter ego féminin de Duchamp. Rappelons que Claude Cahun est l’auteur d’une œuvre photographique extrêmement novatrice dans laquelle, dès les années 1930, elle explore la question du miroir et du double, la mise en scène de soi, le travestissement, la mas­carade dans une quête narcissique revendiquée et l’affirmation d’une liberté (notamment sexuelle) sans limite, annonçant l’œuvre de Pierre Molinier, mais aussi celles d’Urs Lüthi ou de Cindy Sherman, pour ne citer qu’eux.

Publié en 1930 aux Éditions du Carrefour, avec une préface de Pierre Mac Orlan, Aveux non avenus est un livre-objet. La maquette et les illustrations – dix magnifiques héliogravures, qui sont des chefs-d’œuvre du photomontage surréaliste – ont été réalisées par Claude Cahun en collaboration avec sa compagne, Suzanne Malherbe.

Claude Cahun and Marcel Moore, Photomontage for frontispiece for Aveux non avenus (unavowed confessions), 1919-1929

 

Claude Cahun et Moore- Aveux non avenus, planche II, 1919-1929

Claude Cahun et Moore- Aveux non avenus, planche II, 1919-1929

 

Claude Cahun et Moore- Aveux non avenus, planche III, 1919-1929

Claude Cahun et Moore- Aveux non avenus, planche III, photomontage , 1919-1929

« Tu t’es ému de quelques-unes de mes folies ( parfois des plus futiles), et cela au hasard, sans grand discernement.
Tu m’as reproché de m’être levée au milieu de la nuit pour regarder passer un train ( oui, comme les vaches!) probablement quelconque mais que je chargeais d’une présence chère… Tu as incriminé des regards (que toi seul as su voir), je ne sais quels contacts, et mon idolâtrie (ça, c’est la vengeance divine), et mon exagération verbale (honteuse, littéraire). Je la reconnais d’ailleurs, je te donne raison; mais j’ai l’ambition de vivre soumise à d’autres vérités que la vérité littérale. Simple accumulateur qui prend l’électricité nécessaire n’importe où il y a du courant -voilà ce que je suis. Voilà ce qu’il faut être. Mes passions me sont merveilleusement indifférentes (interchangeables selon la meilleure occasion, pour ainsi dire à volonté). Leur résultat prodigieux sur mon âme m’intéresse par-delà tout scrupule. »

Claude Cahun, Aveux non avenus

Claude Cahun et Moore- Aveux non avenus, planche IV , 1919-1929

 

Claude Cahun et Moore- Aveux non avenus, planche IV , 1919-1929

 

« Dans la nuit noire. En attendant de voir clair, je veux me traquer, me débattre […]. Je ne voudrais coudre, piquer, tuer qu’avec l’extrême pointe. Le reste du corps, la suite, quelle perte de temps ! Ne voyager qu’à la proue de moi-même. »

Claude Cahun, Aveux non avenus

Claude Cahun et Moore- Aveux non avenus, planche V , 1919-1929

Claude Cahun et Moore- Aveux non avenus, planche VI, 1919-1929

Claude Cahun et Moore- Aveux non avenus, planche VI,1919-1929

« Je sens comme si je les voyais, mes cuisses maigrir d’une sueur de fièvre, douche parfois brulante, parfois glacée, toujours inattendue. Mes genoux vidés, les os dissous, vêtu d’un parchemin lucide, se gonflent, flottante vessies de porc. Mon cœur alenti sonne un glas funèbre, puis bat bruyamment comme un tocsin. Il devient mobile, se promène dans mon ventre, y éclate en coliques profondes. À chaque secousse, une conscience tombe, pulvérisée. Peu à peu, je m’allège. Bref répit ! Mon cœur se gonfle outrageusement et s’emplit d’hydrogène. Gros ballon rouge et bleu, il monte au bout d’un fil.
À l’autre bout, c’est une guêpe enfermée, qui frappe à coups venimeux aux parois de ma poitrine. Si je l’aidais à sortir ? Et mes ongles sans hésiter pratiqueraient un jour qui guide l’échappée de ce cœur s’il ne faisait dehors désespérément noir.
Ô nocturne sans issue qui se joue dans les cercles de la nuit musicale, infernal serpent qui s’est décapité en avalant sa queue, bracelet aux sept chaînes hermétiques…
Le ballon rouge et bleu est très fort : il me soulève de mon lit, fasciné. Je sens la fatigue d’une lévitation dont je serais le médium, et les affres d’un spectateur qui croirait au danger. Une sorte de jouissance vague me balance ; et – me rappelant l’abîme du sommeil, vertige souterrain qu’interrompt la secousse périodique, rude comme une chute – je répète obscurément :
J’aime encore mieux monter que descendre. Ca ira bien – jusqu’au plafond. »

 

Claude Cahun et Moore- Aveux non avenus, planche VII, 1919-1929

« Une feuille de verre. Où mettrai-je le tain ? En deça, au delà ; devant ou derrière la vitre ?

Devant je m’emprisonne. Je m’aveugle. Que m’importe, passant, de te tendre un miroir où tu te reconnaisses, fût-ce un miroir déformant et signé de ma main ? […]

Derrière. Je m’enferme également. Je ne saurai rien du dehors.

Laisser la vitre claire, et selon les hasards et les heures voir confusément, partiellement, tantôt les fugitifs et tantôt mon regard. Réciprocité parfaite. »

Claude Cahun et Moore- Aveux non avenus, planche VIII, 1919-1929

Claude Cahun et Moore- Aveux non avenus, planche VIII, 1919-1929

« Je suis dans le poing et dans la plaie ; je me reconnais ici, là et partout. »

« Un nouveau verbe, un nouvel objet – et le même sujet. Toujours le même enchaînement de plaintes »

« Signalement :
Front moyen
Yeux moyens
Intelligence moyenne
Sensibilité peu marquée
Oreilles grandes
Lèvres mobiles, langue souple
Mains prestes, mains de jongleur — pour l’Olympia ou le vol à la tire

Signe particulier : une ligne de vie faisant le tour du pouce. »

Claude Cahun et Moore- Aveux non avenus, planche IX , 1919-1929

« Distribuer le gâteau en retranchant ma part. Si un cube n’entre pas dans ma construction, je le supprime. Un à un je les retire tous […].

Je me fais raser les cheveux, arracher les dents, les seins – tout ce qui gêne ou impatiente mon regard – l’estomac, les ovaires, le cerveau conscient et enkysté. Quand je n’aurai plus qu’une carte en main, qu’un battement de cœur à noter, mais à la perfection, bien sûr je gagnerai la partie. » Aveux non avenus

Claude Cahun et Moore- Aveux non avenus, planche X , 1919-1929

« Tu t’es ému de quelques-unes de mes folies ( parfois des plus futiles), et cela au hasard, sans grand discernement.
Tu m’as reproché de m’être levée au milieu de la nuit pour regarder passer un train ( oui, comme les vaches!) probablement quelconque mais que je chargeais d’une présence chère… Tu as incriminé des regards (que toi seul as su voir), je ne sais quels contacts, et mon idolâtrie (ça, c’est la vengeance divine), et mon exagération verbale (honteuse, littéraire). Je la reconnais d’ailleurs, je te donne raison; mais j’ai l’ambition de vivre soumise à d’autres vérités que la vérité littérale. Simple accumulateur qui prend l’électricité nécessaire n’importe où il y a du courant -voilà ce que je suis. Voilà ce qu’il faut être. Mes passions me sont merveilleusement indifférentes (interchangeables selon la meilleure occasion, pour ainsi dire à volonté).

 

Claude Cahun et Marcel Moore, Aveux non avenus. (Unavowed confessions), Paris, Editions du Carrefour, 1929-1930. with text and 10 photogravures.( preface Pierre Mac Orlan) // scanned Book.

Écrivain, photographe et militante associée surréalistes de gauche en France dans les années 1930, Claude Cahun est le pseudonyme de Lucy Schwob. En collaboration avec sa compagne  Suzanne Malherbe, qui adopta le nom de Marcel Moore, Cahun réalise des œuvres écrites, sculptures et collages qui explorent souvent l’identité de genre.

L’Essai autobiographique de Cahun, Aveux non avenus [inavouées confessions], a été publié à Paris en 1930, est le travail d’art original fait par Cahun et Moore  qui a duré de 1919à 1929 .

Cahun apparaît sous les formes énigmatiques, en jouant des personnages différents à l’aide de masques et miroirs et mettant en vedette androgyne rasée ou cheveux coupé, comme peut être vu dans les vues multiples d’elle sur le côté inférieur gauche de ce collage. L’image comprend également des symboles constitués par les femmes de se représenter eux-mêmes — le œil pour Moore, l’artiste et la bouche pour Cahun, l’écrivain et acteur. Considérant que la majorité des surréalistes était des hommes, dont les images femmes apparaissent comme des objets érotiques, autoportraits androgynes de Cahun explorent identité féminine, telle que construite, aux multiples facettes et en fin de compte comme ayant une absence nihiliste au cœur. Cahun écrit: « sous ce masque, un autre masque. Je ne serai jamais fini de soulever tous ces visages. »

 

 

Pierre Boucher (1908-2000)

Graphiste de formation, Pierre Boucher s’est formé à l’Ecole d’arts appliqués à l’Industrie, dans l’atelier de publicité, et a été influencé par les arts décoratifs, l’architecture de Le Corbusier et par l’art moderne.Sa curiosité pour ces différents domaines conduit le photographe à s’appuyer sur des recherches personnelles pour répondre à des commandes. Il utilise des techniques mécaniques d’imagerie à des fins détournées. Il se libère en partie de la chambre noire. Le photomontage le conduit à créer un univers singulier et original, comme dans Electra, pour laquelle il utilise un nu hiératique dont il remplace la tête par un élément issu d’un reportage industriel pour une compagnie d’électricité. D’ailleurs la quatrième de couverture de Pierre Boucher Photomonteur paru en 2003 le décrit très bien….. Acteur majeur de la Nouvelle Vision, Pierre Boucher expérimente toutes les techniques de photographie avant-gardiste et

 » (Son oeuvre)  est protéiforme, comme la plupart de la production photographique de ses contemporains. Il colle à tous les registres de cette photographie moderne comme l’expérimentation avec les photogrammes, photocollages, solarisations et surimpressions. Esprit curieux, cultivé et sportif, Pierre Boucher produit aussi bien des nus surréalistes que des publicités recherchées et bien construites, mais il documente aussi la nouvelle société du temps libre et des loisirs qui s’annonce dès 1936 avec les congés payés accordés par le Front populaire. Que ce soit dans le document ou dans la photographie industrielle, Pierre Boucher déclenche avec ses images chez le spectateur une grande proximité et une empathie avec le sujet représenté. Refusant toute spécialisation que lui permettait encore son époque, Pierre Boucher a photographié toute sa vie ce qu’il aimait  « . Editions Marval. 2003. 4eme de couverture
Un autre aspect essentiel de son oeuvre réside dans le nu, ( sujet de prédilection sur ce blog) ,qu’il expérimente d’abord dans le style de la Nouvelle Objectivité ( sous des angles inédits de corps fragmentés aux courbes dynamiques) . Il pratique ensuite le nu surréaliste ( la surimpression de formes, la solarisation et le photomontage) et le nu néo-classique( l’harmonie et la beauté dans la célébration du corps sur le modèle grec.)Contrairement à ses photographies surréalistes ou publicitaires, ses nus se révèlent dans leur authenticité, sous des angles singuliers. Ils reflètent aussi l’époque des années 1930, avec la libération et la sublimation du corps en harmonie avec la nature.

Parmi ses autres thèmes de prédilection : le sport. Le mouvement, la vitesse, le rythme, le dynamisme, l’élan, le corps en plein effort sont autant de caractéristiques de ses photographies dans ce domaine, il aime aussi les vues urbaines et d’architecture. Ses clichés constituent des témoignages de la société de l’époque.

Enfin, il rapporte également de nombreuses photographies et dessins de ses fréquents voyages ( Maroc Espagne Egypte). Une dimension graphique, issue de son regard formé par ses premières années d’études, se retrouve dans l’ensemble de son travail. Par exemple au milieu des années 30, au Maroc, Pierre Boucher a surtout travaillé dans l’ethnographie des Berbères de l’Atlas. il s’est servi de photos prises dans l’Atlas et à Volubilis pour ses photomontages

Je choisie de vous proposer les photomontages de la série « Fantasmagorie du nu », les surimpressions et double exposition ainsi que les nus, mais son oeuvre ne s’arrête pas là, vous trouverez son travail sur le sport, l’archicture et la publicité sur le net.

Les Fantasmagories du Nu

Pierre Boucher- Les Fantasmagories du Nu #1, 1937

Pierre Boucher- Les Fantasmagories du Nu #1, 1937

Pierre Boucher -Les Fantasmagories du Nu #002., 1937, Original vintage photogravure. c1949.

Pierre Boucher -Les Fantasmagories du Nu #002., 1937,  ( print Original vintage photogravure. c1949.)

Pierre Boucher- nu solarisé (Femme Fleur) Les Fantasmagories du Nu, N° 5, 1935

Pierre Boucher- nu solarisé (Femme Fleur) Les Fantasmagories du Nu, N° 5, 1935

Pierre-Boucher-Antique nude, Volubilis ruins in Morocco,1936 from Les Fantasmagories du Nu# 6 , 1937

Pierre-Boucher-Antique nude, Volubilis ruins in Morocco,1936 from Les Fantasmagories du Nu# 6 , 1937

Pierre boucher Nu - Ruines de Volubilis,1937 from Les Fantasmagories du Nu # 7

Pierre boucher Nu – Ruines de Volubilis,1937 from Les Fantasmagories du Nu # 7

Pierre boucher Nu - Ruines de Volubilis, #8 1937 from Les Fantasmagories du Nu series 1 - Copie

Pierre boucher Nu – Ruines de Volubilis, #8 1937 from Les Fantasmagories du Nu series

Pierre boucher Nu - Ruines de Volubilis,1937 , Les Fantasmagories du Nu 9

Pierre boucher Nu – Ruines de Volubilis,1937 , Les Fantasmagories du Nu# 9

Pierre Boucher- Collage, Les ruines romaines de Volubilis du Maroc , 1936 from les fantasmagories du nu. #10 1937

Pierre Boucher- Collage, Les ruines romaines de Volubilis du Maroc , 1936 from les fantasmagories du nu. #10 1937

Pierre Boucher, Nu à Télouet, Maroc,1936 #11 1937 from Les Fantasmagories du Nu

Pierre Boucher, Nu à Télouet, Maroc,1936 #11 1937 from Les Fantasmagories du Nu

Pierre-Boucher-Les Fantasmagories du Nu # 12,1937

Pierre-Boucher-Les Fantasmagories du Nu # 12,1937

Pierre Boucher- photomontage les fantasmagories du nu.#13, 1937

Pierre Boucher- photomontage les fantasmagories du nu.#13, 1937

Pierre Boucher - Les Fantasmagories du Nu #15A, 1936.

Pierre Boucher – Les Fantasmagories du Nu #15A, 1936.

Pierre Boucher -Les Fantasmagories du Nu #14, 1937

Pierre Boucher -Les Fantasmagories du Nu #14, 1937

Pierre Boucher, Le nu à la plume,1932

Pierre Boucher- Le nu à la plume,1932 surimpression

Pierre-Boucher-les trois grâces,1949

Pierre-Boucher-Les trois grâces,1949 surimpression

Pierre Boucher, Nu à la chevelure, 1943 photomontage,

Pierre Boucher, Nu à la chevelure, 1943 photomontage,

Pierre Boucher - Bras sur le Guadalquivir, 1934

Pierre Boucher – Bras sur le Guadalquivir, 1934

Pierre Boucher - Jeanine Prévert à la loupe, 1938

Pierre Boucher – Jeanine Prévert à la loupe, 1938

Pierre Boucher, Electra ,1961

Pierre Boucher- Electra ,1961

Pierre-Boucher-Photomontage La revolte, 1936

Pierre-Boucher-Photomontage La revolte, 1936

Pierre Boucher- La chute des corps, 1936

Pierre Boucher- La chute des corps, 1936

Pierre Boucher - La chute d’un corps, Photocollage, 1936.

Pierre Boucher – La chute d’un corps, Photocollage, 1936.

Pierre Boucher- Ondine, 1937 photomontge

Pierre Boucher- Ondine, 1937 photomontge

 Pierre Boucher -Nu féminin, 1936

Pierre Boucher -Nu féminin, 1936

Pierre Boucher - Nu avec Résilles de Lumière , 1936

Pierre Boucher – Nu avec Résilles de Lumière , 1936

Pierre Boucher - Nu avec Résilles de Lumière, 1936

Pierre Boucher – Nu avec Résilles de Lumière, 1936

Pierre Boucher - Nude, 1936

Pierre Boucher – Nude, 1936

Pierre Boucher-Nu à tête romaine, 1936

Pierre Boucher-Nu à tête romaine, 1936

Pierre Boucher - Nu ensablé, 1930

Pierre Boucher – Nu ensablé, 1930

Pierre boucher-Femme nue, 1937

Pierre boucher-Femme nue, 1937

Pierre Boucher- Ombre portée, 1938

Pierre Boucher- Ombre portée, 1938

Pierre Boucher - Nu rayé, 1935

Pierre Boucher – Nu rayé, 1935

Pierre Boucher - Nu, 1937

Pierre Boucher – Nu, 1937

Pierre Boucher - Nu surimpression, 1934

Pierre Boucher – Nu surimpression, 1934

Pierre Boucher - Nu , Surimpression, 1935

Pierre Boucher – Nu , Surimpression, 1935

Pierre Boucher, Female Nude, 1935

Pierre Boucher, Female Nude, 1935

Pierre Boucher - Nu au violon, 1938

Pierre Boucher – Nu au violon, 1938

Pierre Boucher-Surimpression II.photogravure. c1933

Pierre Boucher-Surimpression II.photogravure. c1933

Pierre Boucher -Nu dans la mer, Surimpression, 1932

Pierre Boucher -Nu dans la mer, Surimpression, 1932

Pierre Boucher-portrait à la vague,1936-1938, surimpression

Pierre Boucher-portrait à la vague,1936-1938, surimpression

Pierre Boucher-Etude de Nu , 1933

Pierre Boucher-Etude de Nu , 1933

Pierre Boucher La Sirene, 1936

Pierre Boucher La Sirene, 1936

Pierre Boucher - Untitled, Nu, 1935.

Pierre Boucher – Untitled, Nu, 1935

Pierre Boucher- Nu en extérieur, 1935

Pierre Boucher- Nu en extérieur, 1935

Pierre Boucher- Deux penseurs, 1935

Pierre Boucher- Deux penseurs, 1935

Pierre Boucher- Nu #06, 1933

Pierre Boucher- Nu #06, 1933

Pierre Boucher- Nu #19, .1936

Pierre Boucher- Nu #19, .1936

Pierre Boucher - Nu couché 1935

Pierre Boucher – Nu couché 1935

Pierre Boucher - L’eau, 1935

Pierre Boucher – L’eau, 1935

Pierre Boucher- Solarized Arm and Hand, 1933

Pierre Boucher- Solarized Arm and Hand, 1933

Pierre Boucher. Portrait tramé, 1939-46

Pierre Boucher. Portrait tramé, 1939-46

Pierre Boucher - Regard de Janine ( prévert) , 1938

Pierre Boucher – Regard de Janine ( prévert) , 1938

Pierre Boucher - Nu au chandelier, 1948

Pierre Boucher – Nu au chandelier, 1948

Pierre Boucher- Portrait (enfant endormi), 1935

Pierre Boucher- Portrait (enfant endormi), 1935

Pierre Boucher Etude de nu. Rayogramme. 1930.

Pierre Boucher Etude de nu. Rayogramme. 1930.

source Pierre Boucher Photomonteur Edition Marval 2003

Arnet, Rmn, Mutual art, Gazette Drout.

Grete Stern ( 1904-1999)

Grete Stern  est une photographe allemande  s’inscrivant dans le courant avant-gardiste allemand de l’esthétique Bauhaus. Elle est née à Wuppertal-Elberfeld, en Allemagne, en 1904. Entre 1923 et 1925, il a étudié les arts graphiques (dessin et de la typographie)  à la Kunstgewerbeschule à Stuttgart. Une fois ses etudes terminées, elle retourne à Wuppertal, En 1926, elle  travaille comme graphiste freelance dans la conception de publicité .

Après avoir vu une exposition de photographies d’Edward Weston et Paul Outerbridge elle a été inspiré à étudier la photographie. En 1927, Stern s’installe à Berlin pour vivre avec son frère Walter, qui travaillait comme monteur. Grace à lui elle fait la rencontre du photographe Umbo (Otto Umbehr) qui à son tour l’incite  à prendre des leçons privées avec Walter Peterhans . le premier professeur de photographie à l’école du Bauhaus. En 1928 Peterhans également accepté Ellen (Rosenberg) Auerbach.  Stern et Auerbach deviennent rapidement très proches et leur amitié  durera tout au long de leurs vies. Elles créent ensemble  un studio de dessin et de photographie, baptisé à partir de leurs surnoms d’enfants ce qui donne « ringl + pit ».  Ce studio débute au milieu d’une période passionnante de libération sociale, de l’expansion des médias, des bouleversements économiques et des changements politiques. Ensemble, elles ont cherché à remettre en question les attentes de leur classe, la culture et le sexe, le climat politique fragile de la République de Weimar. « Ringl + pit » ont remporté des prix internationaux, pour le travail de renversement de l’image des femmes dans la publicité traditionnelle.

Ringl+Pit  (Grete Stern Ellen Auerbach)

Ringl+Pit  Stella Steyn, 1934

Ringl+Pit Stella Steyn, 1934 Ringl+Pit  Bertold Brecht, 1935    Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

 ringl+pit (Grete Stern and Ellen Auerbach) Portrait of Johannes Itten , ca 1930

Ringl+Pit (Grete Stern and Ellen Auerbach) Portrait of Johannes Itten , ca 1930 Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl + Pit (Ellen Auerbach & Grete Stern) Combination, 1930

Ringl + Pit (Ellen Auerbach & Grete Stern) Combination, 1930 Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl+Pit Selbstauslöser (Retardateur), 1930Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl+Pit Selbstauslöser (Retardateur), 1930Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl+Pit Bertold Brecht, 1935 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl+Pit Bertold Brecht, 1935 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl + Pit's - Pit with Veil (Ellen Auerbach), by Grete Stern , 1931

Ringl + Pit’s – Pit with Veil (Ellen Auerbach), by Grete Stern , 1931 Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl+Pit -Ringl (grete stern) in tub, 1931

Ringl+Pit -Ringl (grete stern) in tub, 1931 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

 ringl+pit - Ringl with glasses (Grete Stern), by Ellen Auerbach,  1929

Ringl+Pit – Ringl with glasses (Grete Stern), by Ellen Auerbach, 1929 Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl + Pit's-  Walter Auerbach Photo ellen-auerbach , 1930

Ringl + Pit’s- Walter Auerbach Photo ellen-auerbach , 1930 Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl + Pit's -Walter Auerbach  Photoby Grete Stern, 1930

Ringl + Pit’s -Walter Auerbach Photoby Grete Stern, 1930 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

ringl+pit (Grete Stern and Ellen Auerbach) Ellen & Walter Auerbach, c.1930

ringl+pit (Grete Stern and Ellen Auerbach) Ellen & Walter Auerbach,1930 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl+Pit  Soapsuds, 1931 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl+Pit Soapsuds, 1931 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

ringl+pit Komol (Advertisement for a Hair Lotion), Berlin 1932

Ringl+Pit- Komol (Advertisement for a Hair Lotion), Berlin 1932 Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl+Pit Fragment of a bride, 1930  Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl+Pit – Fragment of a bride, 1930 Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl + Pit Pétrole Hahn, 1931.

Ringl + Pit – Pétrole Hahn, 1931.Tous droits réservés par ringlandpit

ringl + pit Hat and Gloves, Berlin 1930

ringl + pit Hat and Gloves, Berlin 1930 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl+Pit Soapsuds, 1931 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl+Pit Soapsuds, 1931 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl+Pit  Lotti, 1931 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

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Ringl+Pit  Klärchen, 1931(Retardateur), photo Ellen 1930Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl+Pit Klärchen, 1931 photo Ellen 1930Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

Ringl + Pit’s The Corset , 1929 photo ellen

Ringl + Pit  The Corset , 1929 photo ellen Copyright Tous droits réservés par ringlandpit

Nils Fonstad, Ellen Auerbach and Grete Stern in New York, 1992

Nils Fonstad, Ellen Auerbach and Grete Stern in New York, 1992

 

Ringl+Pit

En 1932 Walter Peterhans incite Grete à le suivre à l’école de Bauhaus , elle y prendra des courts et sera fortement influencée par cet avant-gardisme Allemand. elle y rencontrera son futur Mari Horacio Coppola  . Malheureusement L’ecole ferme ( en 1933) avec l’arrivée d’hilter au pouvoir et le couple décide de fuir d’abord en Angleterre puis de retourner en Argentine pays d’origine d’ Horacio. En 1935 ils exposent tous les deux à Buenos Aires, et remportent un fort succès.  Pour ce qui est de Grete, l’exposition comprenait le travail réalisé en Allemagne et à Londres entre 1929 et 1935: des portraits, des compositions, des photographies publicitaires et des paysages. Son travail a montré une approche non conventionnelle de la photographie: collages et des études de publicité avec des cristaux, des objets et des natures mortes. Même les sujets les plus reconnus de l’époque, tels que les portraits et les paysages, ont été effectuées de façon non conventionnelle: définition parfaite, large spectre chromatique, l’éclairage plat, poses simples et négatifs intacts. L’année suivante ils s’y installent donc définitivement , elle y mourra d’ailleurs en 1999.

Entre 1935 et 1981, elle a poursuivi ce travail en Argentine, en ajoutant une importante série de photomontages,( voir paragraphe ci dessous)  des reproductions d’oeuvres d’art et des portraits.Grete a apporté avec elle de l’Allemagne une sensibilité moderne, développé en bohème  et à la légendaire école du Bauhaus, qui a secoué l’approche guindé à la photographie en Argentine à l’époque et elle a établi comme l’un des fondateurs de la photographie moderne argentin.

En 1948, Gino Germani,  ( sociologue et rédacteur du magazine Idylle et qui a fini professeur à Harvard) , lui propose une idée .  Il interpréterai un rêve décrit par l’un des lecteurs d’Idylle  et Grete serait illustrer photographique de ses interprétations . Elle accepte . Ainsi sont donc nés  les fameux photomontages  Sueños ( Rêves).

Durant Trois années de 1948 à 1951, paraitra de façon hebdomadaire, une page intulée  «Psychanalyse vous aide, ». Les photomontages de Grete Stern découlent de l’analyse des rêves que les lecteurs ont envoyé ( que  Gino Germani  écrivaient en réalité ) Environ 150 articles ont été publiés. Les protagonistes des photos étaient ses amis, sa famille et ses voisins, et les images (paysage,  objets, personnages secondaires ) ont été prises par Stern elle même.  Malgré la parution hebdomadaire duant trois années  les photomontages De Grete  ont été complètement ignorés et ce en grande partie car la revue avait un étiquetage d’ « intellectuelle ».  La série a d’abord été présenté à la Faculté de psychologie de l’Université de La Plata, au milieu des années 50., Mais il a fallu attendre 1982, après une exposition « FotoFest »,à  Houston , pour qu’enfin ces photomontages trouvent une reconnaissance internationale et méritée.
Après avoir parlé des rêves,( On retrouve d’abord Sueño en Idilio [ ceux realisés pour le Magazine idylle  et  Sueño tout court , ceux qu’elle réalise à tritre personnel) Grete continue a réaliser  des photomontages sur des thématiques différentes. Il ont été publiés sous divers titres comme »Niño flor », « Artículos eléctricos para el hogar », « Fracturas », « El ojo eterno ».

Certains scans ne sont pas tous de bonnes qualités mais vous verrez une planche entière du livre ( que j’ai mis justement pour que vous le voyez) et les reproductions sont celles d’une qualité journal, donc je ne peux pas faire mieux, ni de miracle pour certaines plaches.  Par ailleurs, les rêves ne sont pas numérotés vous le verrez sur la planches scannées du catalogue, et la numérotation est plutôt anarchique quant à la cohérence No/année de publication. je n’ai pas d’explication, il n ‘y en a pas non plus dans le catalogue que je possède.

 

Cover Idilio Magazine

Cover Idilio Magazine

Cover Idilio Magazine

Cover Idilio Magazine

 

 

GreteStern-Sueños No 1 Electrical Appliances for the Home, 1950

GreteStern-Sueños No 1 Electrical Appliances for the Home, 1950

Grete Stern-Sueños no.3, 1949

Grete Stern-Sueños no.3, 1949

 

Grete Stern, Dream No. 4, Freshwater mermaid

Grete Stern, Dream No. 4, Freshwater mermaid

Grete Stern - Los Sueños  Nº 5 Bottle cast into the sea , 1949.1

Grete Stern – Los Sueños Nº 5 Bottle cast into the sea , 1949.

 

Grete Stern- sin titulo,  Sueños Nº 6 ,1948

Grete Stern- sin titulo, Sueños Nº 6 ,1948

 

Grete Stern- SueñoNº. 16,  Sirena de Mar (Dream No. 16,  Mermaid),  1950

Grete Stern- SueñoNº. 16, Sirena de Mar (Dream No. 16, Mermaid), 1950

 

 

Grete Stern. Niño flor. El niño de los sueños. Idilio número 10. 1948

Grete Stern. Niño flor. El niño de los sueños. Idilio número 10. 1948

Grete Stern-Sueños  Nº12, Untitled, 1948

Grete Stern-Sueños Nº12, Untitled, 1948

 

Grete Stern-Consentimiento,Sueño Nº. 13 1949

Grete Stern-Consentimiento,Sueño Nº. 13 1949

Grete Stern-Sueño Nº 15 ,1949

Grete Stern-Sueño Nº 15 ,1949

Grete Stern- Sueños  Nº 18, Café Concert  1948

Grete Stern- Sueños Nº 18, Café Concert 1948

Grete Stern- Sueños  Nº 20 Perspectiva, for Idilio Magazine, 1949 (2)

Grete Stern- Sueños Nº 20 Perspectiva, for Idilio Magazine, 1949

Grete Stern- Los  Sueños  N°22 Last Kiss, 1949

Grete Stern- Los Sueños N°22 Last Kiss, 1949

 

 

Grete Stern- Sueños  25, Barquinho de papel, Souenos com barcos Idílio no. 44, 1949

Grete Stern- Sueños 25, Barquinho de papel, Souenos com barcos Idílio no. 44, 1949

Grete Stern- Amor si ilusion,SueñoNº. 28  1951.

Grete Stern- Amor si ilusion,SueñoNº. 28 1951.

 

Grete Stern -Sueños  nº 29 Sin título, 1949. Idilio Los sueños de vegetales

Grete Stern -Sueños nº 29 Sin título, 1949. Idilio Los sueños de vegetales

Grete Stern- Sueños  Nº.31, Made in england  1949

Grete Stern- Sueños Nº.31, Made in england 1949

Grete Stern -Sueños  Nº 39, Os sonhos com obstáculos

Grete Stern -Sueños Nº 39, Os sonhos com obstáculos

 

Grete Stern-Los sueños cósmicos  com desastres cósmicos . 1949

Grete Stern-Los sueños cósmicos com desastres cósmicos . 1949

 

Grete Stern, Sin-titulo, 1948

Grete Stern, Sin-titulo, 1948

Grete Stern- Amor si ilusion,SueñoNº. 28  1951.

Grete Stern- Amor si ilusion,SueñoNº. 28 1951.

 

Grete Stern- Los sueños de individuación en  Idilio N º 23, 26 de abril, 1949

Grete Stern- Los sueños de individuación en Idilio N º 23, 26 de abril, 1949

Grete Stern- Sueños  Nº35, 1949.

Grete Stern- Sueños Nº35, 1949.

Grete Stern- Sueños Nº35, 1949. (2)

Grete Stern- Sueños Nº35, 1949. (2)

 

Grete Stern- Fracturas,  SueñosNº 36, 1945

Grete Stern- Fracturas, SueñosNº 36, 1945

Grete Stern- Los sueños de elementos dinámicos en Idilio Nº 37, 19 de julio, 1949

Grete Stern- Los sueños de elementos dinámicos en Idilio Nº 37, 19 de julio, 1949

 

Grete Stern- Los sueños de muñecos en Idilio Nº 39, 16 de agosto, 1949

Grete Stern- Los sueños de muñecos en Idilio Nº 39, 16 de agosto, 1949

 

Grete Stern- Sueños Nº 41, The Phone Call, 1951

Grete Stern- Sueños Nº 41, The Phone Call, 1951

 

Grete Stern de Derision & RaisonSueños nº 42,  Sonhos sobre perigo Idílio no. 12, 1949

Grete Stern de Derision & RaisonSueños nº 42, Sonhos sobre perigo Idílio no. 12, 1949

Grete Stern de Derision & Raison Sueño nº 42,  Sin título, 1949. Idilio Los sueños de peligro . Sueño nº 31 Made in England, ca. 1950.

Grete Stern de Derision & Raison Sueño nº 42, Sin título, 1949. Idilio Los sueños de peligro . Sueño nº 31 Made in England, ca. 1950.

 

Grete Stern-  Sueños 43. Los Sueños de espejo, 1949.  Idilio 17. &

Grete Stern- Sueños 43. Los Sueños de espejo, 1949. Idilio 17. &

Grete Stern-Los sueños de rechazo en Idilio Nº 42, 06 -09, 1949

Grete Stern-Los sueños de rechazo en Idilio Nº 42, 06 -09, 1949

 

Grete Stern-Los sueños cósmicos Sueños 43 Idilio 18.  , 1949

Grete Stern-Los sueños cósmicos Sueños 43 Idilio 18. , 1949

Grete Stern-Sueño No. 44 La acusada  , 1949

Grete Stern-Sueño No. 44 La acusada , 1949

 

Grete Stern, Sueño Nº 45, Untitled, 1949 1

Grete Stern, Sueño Nº 45, Untitled, 1949

 

Grete Stern-Sueno-no.46-Extraniamiento-1948-

Grete Stern-Sueno-no.46-Extraniamiento-1948

 

Grete Stern-Sueños , Sin titulo,  Idilio,  1949 (2)

Grete Stern-Sueños , Sin titulo, Idilio, 1949 (2)

 

Grete Stern-Sueños de muerte y salvación en Idilio Nº48, 27-09, 1949

Grete Stern-Sueños de muerte y salvación en Idilio Nº48, 27-09, 1949

Grete Stern-Los sueños de relojes idilo n° 54, 29-11-1949

Grete Stern-Los sueños de relojes idilo n° 54, 29-11-1949

 

Grete Stern -Sueños  Nº 67 Idilio Los sueños de enmudecimiento, 1950

Grete Stern -Sueños Nº 67 Idilio Los sueños de enmudecimiento, 1950

 

Grete Stern-Los sueños de perfección  en Idilio Nº 75, 25 de abril, 1950

Grete Stern-Los sueños de perfección en Idilio Nº 75, 25 de abril, 1950

Grete Stern - Los sueños de ideales frustrados en Idilio N º 76, 2 de mayo, 1950

Grete Stern – Los sueños de ideales frustrados en Idilio N º 76, 2 de mayo, 1950

Grete Stern - Los sueños de inexperiencia en Idilio N º 77, 9 de mayo, 1950

Grete Stern – Los sueños de inexperiencia en Idilio N º 77, 9 de mayo, 1950

 

 

Grete Stern-Los sueños de admoniciones en Idilio N º 78, 16-05, 1950

Grete Stern-Los sueños de admoniciones en Idilio N º 78, 16-05, 1950

 

Grete Stern, Los sueños de proyección”. Idilio Nº 81 6-6-1950

Grete Stern, Los sueños de proyección”. Idilio Nº 81 6-6-1950

Grete Stern - Los sueños de ambición en Idilio Nº 85, 4 de julio, 1950

Grete Stern – Los sueños de ambición en Idilio Nº 85, 4 de julio, 1950

 

Grete Stern-Sueño Nº 89 , 1950

Grete Stern-Sueño Nº 89 , 1950

Grete Stern-Los sueños de anhelos desmesurados en Idilio Nº 90, 08-08, 1950

Grete Stern-Los sueños de anhelos desmesurados en Idilio Nº 90, 08-08, 1950

 

Grete Stern-. El ojo eterno, 1950

Grete Stern-. El ojo eterno, 1950

Grete Stern-Obras modificadas,  Sueños 104 Cuerpos celestes  Idilio 18 ,1949

Grete Stern-Obras modificadas, Sueños 104 Cuerpos celestes Idilio 18 ,1949

 

Grete Stern-En el andén Sueños 105, Idilio 40. Obras modificadas, 1949

Grete Stern-En el andén Sueños 105, Idilio 40. Obras modificadas, 1949

 

Grete Stern-Los sueños con actores en Idilio N º 117, 13 de febrero, 1951

Grete Stern-Los sueños con actores en Idilio N º 117, 13 de febrero, 1951

Grete Stern - Sueños de frutos en Idilio Nº 122, 20 de marzo, 1951

Grete Stern – Sueños de frutos en Idilio Nº 122, 20 de marzo, 1951

 

Grete Stern -Sueños  de adornos en Idilio Nº128, 01-05, 1951

Grete Stern -Sueños de adornos en Idilio Nº128, 01-05, 1951

 

 

Grete trouvera ensuite un point d’encrage dans l’enseignement. En 1956 Stern créera et dirigera un atelier de photographie au Musée national des Beaux-Arts (Museo Nacional de Bellas Artes)  où elle a travaillera  jusqu’à sa retraite en 1970. Elle y rencontrera de nombreux artistes dont elle fera  le portrait. Elle travaillera aussi à l’Université du Nord-Est, à Resistencia, où elle tiendra des seminaires sur la photographie.  En 1964, elle obtient une bourse de la Fondo Nacional de las Artes et a voyage à travers le nord-est de l’Argentine, ce qui l’amènera à  produire  plus de huit cents de photos dépeignant la vie des autochtones de la région. Ce fond constitue aujourd’hui les archives les plus importantes sur ce sujet en Argentine. Ses activités d’enseignement  continueront  jusqu’en 1985.    Grete a poursuivi son travail en studio et à faire  des portraits et des paysages jusqu’en 1980,mais elle a du cesser son activité pour des problèmes de vue « défaillante ». Elle est morte à Buenos Aires le 24 Décembre 1999, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans.

Plus sur wilkipedia

« La Photographie m’a donné beaucoup de bonheur.  J’ai beaucoup appris et j’ai pu dire les choses que je voulais dire et montrer « 

G. Stern, 1992

Grete Stern-Self -portrait, 1935

Grete Stern-Self -portrait, 1935

Grete Stern, Selbstportrait, 1935

Grete Stern, Selbstportrait, 1935

Grete Stern -Portrait of Ellen Auerbach,  1930

Grete Stern -Portrait of Ellen Auerbach, 1930

 

Grete Stern, Portrait Horacio Coppola, London 1934, Neuabzug vor 1976

Grete Stern, Portrait Horacio Coppola, London 1934, Neuabzug vor 1976

Grete Stern, Self-Portrait with flower 1935 &

Grete Stern, Self-Portrait with flower 1935

 

Grete Stern- Composition, self-portrait , 1943

Grete Stern- Composition, self-portrait , 1943

Grete Stern self portrait  1980s

Grete Stern self portrait 1980s

 

Grete Stern, Desnudo III, 1946

Grete Stern, Desnudo III, 1946

 

 

 Bibliographie:  Musée de la Photographie à Charleroi. Dérision & Raison. Musée de la Photographie. Charleroi (Bélgica), 1998. & Monzo, J.V. Sueños. Grete Stern. IVAM Centre Julio Gonzalez, Valence. Valence, 1995 , Catalogue de l’exposition au Centre IVAM Julio Gonzalez Octobre 26 1995, une Janvier 30 1996.

Nusch Eluard- Collages Collection of Timothy Baum, New York.

« C’est l’expert américain du surréalisme Timothy Baum qui a découvert la supercherie : 6 collages référencés par les ayants droits du poète Paul Eluard avaient été attribués au poète. Or Timothy Baum dans les années 70 achète dans une vente aux enchères  trois de ces collages. Et là, après les avoir examinés à la loupe, il découvre la signature de Nusch. Il prévient aussitôt les éditions Gallimard et tous les experts du surréalisme pour signaler sa découverte. Obsédé par sa découverte géniale, il met la main sur 3 autres collages signés Nusch. Ainsi met-il à jour la petite oeuvre d’une artiste éphémère, Nusch Eluard.

Les Collages de Nusch Eluard datent de 1937. ( mais sont souvent datés des années précédentes car tout d’abord attribués à Paul Eluard , variant de 1930 à 1936). Nusch est alors dépressive. Eluard s’en inquiète auprès des amis. Nusch sollicite l’aide d’un médecin qui lui conseille d’écrire… Impossible, lui dit-elle, son mari est poète. C’est à lui que revient le talent de l’écriture. Elle n’avoue sans doute pas que l’écriture n’est pas pour elle un exercice facile. Elle commet de nombreuses fautes d’orthographe. Nusch est d’origine allemande et n’a guère fréquenté l’école. C’est Picasso, son confident qui va la guider vers le collage. Le collage est une technique artistique très appréciée par les Surréalistes et Eluard adore çà. Il en achète et il en produit lui-même. Avec Georges Hugnet, maitre incontesté du collage surréaliste, et ami intime du couple, Nusch est à « bonne école ».

Les Collages de Nusch constituent une oeuvre, composée en quelques jours, achevée, mais jamais poursuivie par l’artiste comme si la création des 5 collages avait fait oeuvre de thérapie, ce que recherchait la jolie Nusch. » C. Vieuille Pour Ed° Arte Littera.

[ Rappel pour voir les photos en taille optimale les ouvrir dans un autre onglet ou page, sinon elles restent formatée à 549 pixels…]

Nusch Éluard – Collage, ca. 1937 Collection of Timothy Baum, New York.

Nusch Éluard – Photo Collage, ca. 1937 Collection of Timothy Baum, New York.

Nusch Eluard- Bois des Iles, Precious woods, Photo-collage c. 1937 Collection of Timothy Baum, New York.

Nusch Eluard- Bois des Iles, Precious woods, Photo-collage c. 1937 Collection of Timothy Baum, New York.

 

Nusch Éluard – Collage, ca. 1936 Collection of Timothy Baum, New York.

Nusch Éluard – Collage, ca. 1936 Collection of Timothy Baum, New York.

Nusch Éluard – Photo-collage c. 1937.Collection of Timothy Baum, New York.

Nusch Éluard – Photo-collage c. 1937.Collection of Timothy Baum, New York.

 

Nusch Éluard – Collage, ca. 1937 Collection of Timothy Baum, New York.

Nusch Éluard – Collage, ca. 1937 Collection of Timothy Baum, New York.

Nusch Éluard – Photo-collage c. 1937.Collection of Timothy Baum, New York.

Nusch Éluard – Photo-collage c. 1937.Collection of Timothy Baum, New York.

 

Support pour collage Nusch Éluard – Collage, ca. 1936

Support pour collage Nusch Éluard – Unknown- Theatical outdoor nude, pose, 1925s, Germany

Vous pouvez vous les procurer Ici sous format Pdf, ou dans un livre avec d’autres collages de surréalistes de grand nom

Max Ernst – Une semaine de bonté

« Dans cette ultime partie, des femmes en transe quittent leurs lits et leurs chambres à coucher pour s’envoler. Toute pesanteur, caractéristique de la réalité, est abolie. A travers ces figures cambrées, Max Ernst illustre la fascination surréaliste pour l’hystérie, maladie libératrice et inspiratrice : « Gloire […] à l’hystérie et à son cortège de femmes jeunes et nues glissant le long des toits. Le problème de la femme est, au monde, tout ce qu’il y a de merveilleux et de trouble »

André Breton, Manifestes du surréalisme, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1962.

Pendant plusieurs semaines, l’été 1933, le peintre allemand séjourne à Vigoleno, dans le nord de l’Italie, invité , tout comme l’artiste surréaliste Valentine Hugo ou bien encore le poète et agitateur Gabriele D’Annunzio, le pianiste Arthur Rubinstein,  l’actrice Mary Pickford et même l’acteur Douglas Fairbanks  par Maria Ruspoli, Duchesse de Gramont.

Il puise dans sa foisonnante bibliothèque où sont réunis des romans à quatre sous et il y découpe quantité d’images qui le font rêver ou sourire( (des illustrations découpées de Gustave Doré du Paradis perdu de Milton ou des gravures tirées de magazines  passés de mode , des illustrations de romans populaires du 19e siècle comme Les damnés de Paris de Jules Mary, de manuels scientifiques….)  .

Pour quoi faire ? Pour confectionner son troisième ensemble de collages. Une Semaine de Bonté ( le troisième roman-collage de Max Ernst, apres  « La Femme 100 têtes » de 1929 et « Rêve d’une petite fille qui voulut entrer au Carmel  » de1930. Ces planches furent éditées par Jeanne Bucher l’année suivante en 1934 donc, en un coffret de cinq cahiers, à 800 exemplaires, comportant 184 Collages ( que je vous présente , mais que je ne possède pas (malheureusement), mais il existe aujourd’hui deux très bons livres Ici qui vous présentent toutes les Oeuvres  de ce romans collage, que vous pouvez acquérir pour quelques euros, (optez pour celui de Werner Spies qui respecte les originaux, (teintes par exemple…etc) mais qui est plus cher. L’autre vous trouvez ttes les copies sur le net)

Max Ernst « avait à l’origine prévu de le publier en sept cahiers afin d’associer à chaque cahier un jour de la semaine. Le choix du titre renvoie d’ailleurs au sept jours de la Genèse. Mais c’est également une allusion à l’association d’entraide « La semaine de la bonté » fondée en 1927 pour promouvoir l’action sociale. Paris avait été envahi d’affiches de l’organisation sollicitant le concours de chacun. Le titre, comme les éléments constitutifs des collages sont autant d' »emprunts » de Max Ernst. »@Musée d’Orsay

Ces collages furent exposés deux fois dans leur intégralité (moins cinq planches, censurées car jugées trop blasphématoires) , en 1936 ,au Museo Nacional de Arte Moderno de Madrid,), par l’entremise de Paul Eluard  et plus de 70 ans après  au Musée d’Orsay à Paris en 2009 en çà totalité cette fois.

Dans cette œuvre Max Ernst nous propose une histoire entre le conte merveilleux et le roman «noir»  qui est une suite de plusieurs collages sans note ni légende.( Seul dans le dernier cahier, il accompagne les jours par des citations choisies de Marcel Schwob, Jean Hans Arp, André Breton, Paul Eluard et d’autres.)

Il comporte sept séries d’images qui représentent chacune une journée de la semaine (mythe moderne de la création). La notion d’«éléments capitaux» est substituée par Max Ernst à celle des sept «péchés capitaux». À chaque journée est associé un élément et un exemple. Une semaine de bonté  porte un sous-titre,  «Les sept éléments capitaux»,  affirmant ainsi la volonté délibérément blasphématoire de l’artiste

Le dimanche a pour élément la boue et pour exemple le lion de Belfort (l’orgueil);

le lundi, élément : l’eau, exemple : l’eau (la paresse);

le mardi, élément : le feu, exemple : la cour du dragon (la luxure);

le mercredi, élément : le sang, exemple : Œdipe (la colère );

le jeudi, élément : le noir, deux exemples : le rire du coq, l’île de Pâques (l’envie, qui a deux aspects selon la théologie);

le vendredi, élément : la vue, exemple : l’intérieur de la vue (l’avarice);

le samedi, élément : inconnu, exemple : la clé des chants (la gourmandise).

Au final, chaque collage forme un engrenage donnant naissance à des êtres extraordinaires évoluant dans des décors fascinants, des mondes visionnaires défiant l’entendement et le sens de la réalité. La caractéristiques de tous ces collages est que les thèmes sont abordés par l’isotopie (homme/animal) Les personnages affublés de têtes d’oiseaux, munis d’ailes dans le dos, dotés de membres imprévus,. Avec une maîtrise diabolique ‘une part,  par le fait qu’Ernst unifie l’espace en prenant  plusieurs éléments découpés d’un même espace en y ajoutant un nouvel élément  et dans des décors fantastiques à trois dimensions  y place ses personnages .

Comme ses compagnons surréalistes, Max Ernst est revenu traumatisé de la Première Guerre mondiale. Comment reprendre place, comme si de rien n’était, dans une société qui met tout en œuvre pour oublier ou nier les horreurs et les destructions ? En faisant preuve de dérision, en construisant un univers Onirique, Allégorique et poétique, qu’il pourrait apparaitre presque « délicieux » au sein  d’une fin du 19ieme romantique feutrée  et de n’y évoquer que  la terreur ,  l’effroi,  la cruauté, les tortures, la douleur, La nature de l’homme, la sexualité, la brutalité, qui sont si lissement niées dans les salons confinés, mais qui se révêlent bien existantes derières les murs et portes.  En cela les tableaux et événements qui se déroulent au fil des pages d’une semaine de Bonté forment un contraste éclatant avec le titre et sont l’incarnation de sa volonté de réduire en miettes les bien pensants.  La semaine commence un dimanche, ,  les salons cossus hébergent un peuple qui grouille : mais ils sont  limaces,  queues de diable,  reptiles/ le message est assez clair et éloquant !

«  Dans ce roman visuel, sans parole, le spectateur reste dépendant de sa seule interprétation. C’est à lui de reconstruire un événement, d’identifier une histoire ou de tenter de donner un sens, jusqu’à en perdre haleine. »@Musée d’Orsa


Premier cahier Dimanche /

Max Ernst- Une semaine de bonté premier Cahier dimanche le lion de Belfort, 1934

Max Ernst- Une semaine de bonté premier Cahier dimanche le lion de Belfort, 1934 . © ADAGP

Max Ernst- Une semaine de bonté premier Cahier dimanche le lion de Belfort, 1934 . © ADAGP

Max Ernst- Une semaine de bonté premier Cahier dimanche le lion de Belfort, 1934 . © ADAGP

Max Ernst- Une semaine de bonté premier Cahier dimanche le lion de Belfort, 1934 . © ADAGP

Max Ernst- Une semaine de bonté premier Cahier dimanche le lion de Belfort, 1934 . © ADAGP

Ernst se détache de la chronologie de la Genèse en faisant débuter sa semaine par le dimanche, qu’il fait sombrer dans une orgie de violence, de blasphème et de mort. De même, l’élément associé « La boue » – la boue primitive, der Urschlam – est un contraste absolu avec le jour de repos du Créateur.

Il met en scène la domination constante des faibles, des (belles) femmes en particulier. La bête humaine triomphante à tête féline enchaîne, menace, effraie, torture, tue. Ernst l’a muni de toutes sortes d’armes et a placé ça et là des serpents, crânes et autres éléments symboliques.

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort 12, ( Dimanche: la boue et le Lion de Belfort) 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort 14,1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort 14,1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort 22, 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort 22, 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort ,1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort ,1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort 4,1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort 4,1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort 5,1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort 5,1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort 21,1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort 21,1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort 24, 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort 24, 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort 28, (Encourager l’interdit d’interprétation) 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort 34,1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le lion de Belfort 34,1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Deuxième cahier // Lundi

Le deuxième jour a pour élément et exemple l’eau. Ce Lundi n’en est pas moins chargé de violence, de peur et de mort : il envoie des flots jusqu’en haut des monuments parisiens, aux pieds des lits ou se trouvent de belles prisonnières, parfois endormies.
Ici aussi Ernst joue avec les corps et leurs positions, insère l’ambigüité et l’érotisme.

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, L'eau 4, (Une personnalité du choix)1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, L’eau 4, (Une personnalité du choix)1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst Collage tiré de Une semaine de bonté, l’eau,6 , 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst Collage tiré de Une semaine de bonté, l’eau,6 , 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, L’eau 4, « Ecriture automatique « ( 21) 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst Collage tiré de Une semaine de bonté, L’eau 4 (Lundi: l’eau, 24) , 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Troisième cahier // Mardi

Max Ernst- Une semaine de bonté troisème cahier Mardi, La cour du DragonCahier 1934

Max Ernst- Une semaine de bonté troisème cahier Mardi, La cour du Dragon Cahier 1934. © ADAGP

Max Ernst- Une semaine de bonté troisème cahier Mardi, La cour du DragonCahier 1934 2

Max Ernst- Une semaine de bonté troisème cahier Mardi, La cour du Dragon Cahier 1934 . © ADAGP

Max Ernst- Une semaine de bonté troisème cahier Mardi, La cour du DragonCahier 1934 1

Max Ernst- Une semaine de bonté troisème cahier Mardi, La cour du Dragon Cahier 1934 . © ADAGP

Mardi et sa Cour du Dragon, où, alors que dans l’ombre un reptile est toujours prêt à se déployer, la bourgeoisie est montrée dans soute son hypocrisie, son désordre intérieur et ses luttes. « L’histoire commence dans « La cour du dragon » à Paris, et se poursuit dans la grande bourgeoisie. Les dragons et serpents côtoient les êtres humains, eux-mêmes pourvus d’ailes de dragon ou de chauve-souris, voire aussi d’ailes d’ange.
Le feu des passions, élément à l’opposé de la force naturelle de l’eau, conduit à des tragédies symbolisées par les attributs ou animaux plongés dans cet enfer bourgeois. Les motifs surréels qui apparaissent sur les murs et les panneaux de porte expriment les rêves, les peurs et les désirs cachés de la bourgeoisie. » Musée d’Orsay

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, La cour du dragon 4, ( Mardi: le feu et la cour du dragon) 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, La cour du dragon 11 (Décoller du réel), 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, La cour du dragon 22 , 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, La cour du dragon 10 , 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, La cour du dragon 24 , 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, La cour du dragon 24 , 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Quatrième cahier //Mercredi

Max Ernst- Une semaine de bonté quatrieme cahier Mercredi OedipeCahier 1934

Max Ernst- Une semaine de bonté quatrieme cahier Mercredi OedipeCahier 1934 . © ADAGP

Max Ernst- Une semaine de bonté quatrieme cahier Mercredi OedipeCahier 1934

Max Ernst- Une semaine de bonté quatrieme cahier Mercredi OedipeCahier 1934 . © ADAGP

Max Ernst- Une semaine de bonté quatrieme cahier Mercredi Oedipe Cahier ,1934

Max Ernst- Une semaine de bonté quatrieme cahier Mercredi Oedipe Cahier ,1934 . © ADAGP

Mercredi raconte le mythe d’Oedipe « Le personnage mythique d’Oedipe est ici représenté avec une tête d’oiseau. Les collages narrent son histoire, notamment l’assassinat du père et l’énigme du sphinx. Le plus célèbre d’entre eux est dédié à la blessure aux pieds que lui avait infligée ses parents pour être sûrs de ne pas le voir revenir après qu’il eut été abandonné. Recueilli et adopté par Polybe, le roi de Corinthe, le jeune enfant reçoit le nom d’Oedipous signifiant « pied enflé » en grec ancien.
Chez Ernst, la scène de la blessure, fruit d’une transposition surréaliste, représente l’homme-oiseau transperçant le pied d’une femme nue avec un poignard. »Musée d’Orsay

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Oedipe 1, ( Anatomies) 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Oedipe 3, ( Oeil) 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Oedipe 7, 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Oedipe 7, 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Oedipe 21, (Inquiétante étrangeté) 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Oedipe 25, (Un peu de matière désorganisée) 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Dernier cahier// Jeudi

Max Ernst- Une semaine de bonté Jeudi Vendredi Samedi Cahier , 1934

Max Ernst- Une semaine de bonté Jeudi Vendredi Samedi Cahier , 1934. © ADAGP

Jeudi place les menaces dans le signe du coq gaulois – l’Etat français.

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le rire du coq,12,1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Le rire du coq,12,1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Vendredi et Samedi sont eux beaucoup plus symboliques et même proprement surréalistes avec L’intérieur de la vue et La clé des chants ( où les femmes, enfin libérées, s’envolent vers les cieux, au bord de l’extase, portées par l’étoffe, les nuages et le vent.

« Ceux d’entre eux qui sont gais tournent parfois leur derrière vers le ciel et jettent leurs excréments à la figure des autres hommes ; puis ils se frappent légèrement le ventre. » Marcel Schwob (L’Anarchie).

« Le rire est probablement destiné à disparaître. » Marcel Schwob (Le Rire).

L’île de Pâques « Les pierres sont remplies d’entrailles. Bravo. Bravo. » Arp

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, L’île de Pâques 2 ( Metaphore), 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP,

Vendredi // Elément : La vue

Max Ernst- Une semaine de bonté Jeudi Vendredi Samedi Cahier , 1934 2

Max Ernst- Une semaine de bonté Jeudi Vendredi Samedi Cahier , 1934 . © ADAGP

Trois poèmes visibles
« Si trois est plus grand que 6, faites un cercle autour de la croix, et si l’eau éteint le feu, tracez une ligne du sceau à la bougie, en passant au-dessus du couteau, puis faites une croix sur l’échelle. » Prof. O. Decroly et R. Buyse (Les tests mentaux).

Aux scènes mouvementées des suites précédentes succèdent ici des images pour la plupart emblématiques. Pour certaines planches, Ernst revient à une manière de procéder qu’il a surtout utilisée au début de sa carrière : le « collage synthétique ». Ces compositions sont faites d’éléments hétérogènes placés sur une feuille blanche. Pour les relier entre eux, l’artiste complète les espaces intermédiaires à l’encre ou au crayon, créant en règle générale une scène qui évoque un large paysage.

Premier poème visible
« Et j’oppose à l’amour
Des images de toutes faites
Au lieu d’images à faire. »
Paul Eluard (Comme deux gouttes d’eau)

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté,Premier poème visible 4, 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP, Paris 2009

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté,Premier poème visible 4, 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Deuxième poème visible
« Un homme et une femme absolument blancs. » André Breton (Le revolver aux cheveux blancs)

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Deuxième poème visible 1, ( Vendredi: l’intérieur de la vue) 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Troisième poème visible 1, 1933 © Isidore Ducasse

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Troisième poème visible 1, 1933 © Isidore Ducasse

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Deuxième poème visible 3, 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, Troisième poème visible 3, 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Samedi //L’élément : Inconnu

Max Ernst, Collage tiré de Une semaine de bonté, La clé des chants 1, ( Samedi: clé des chants et Inconnu) 1933 © Isidore Ducasse Fine Arts. Photo Peter Ertl. © ADAGP

Vous pouvez trouvez bons nombres des collages dans ce pdf, mais aucun credits n’y est. Vous trouvez noyament les planches du rire du coq // +// + ( là vous avez les crédits si vous voulez en poster) que je n’ai pas mises.

La présentation de l’expostion au Musée d’Orsay avec quelques collages, mais un très bon texte que j’ai d’ailleurs cité ici.

Jindřich Štyrský – collages Part III

Jindřich Štyrský, Stěhovaci kabinet, 1934. Collage, 41 x 32 cm. Galerie Maldoror, Prague. (Source Argo.)

Jindřich Štyrský- Stěhovací kabinet, 1934

Jindřich Štyrský- Stěhovací kabinet, 1934

Jindřich Štyrský- Untitled, c. 1931. Collage, 15.5 x 11.5 cm. Ubu Gallery NY and Galerie Berinson, Berlin

Jindřich Štyrský- Untitled, c. 1931. Collage, 15.5 x 11.5 cm. Ubu Gallery NY and Galerie Berinson, Berlin

indřich Štyrský- Untitled, c. 1932. Collage, 15.5 x 11.5 cm. Ubu Gallery NY and Galerie Berinson, Berlin

indřich Štyrský- Untitled, c. 1932. Collage, 15.5 x 11.5 cm. Ubu Gallery NY and Galerie Berinson, Berlin

Jindřich Štyrský, Untitled, 1931. Collage, 23.5 x 15 cm. Ubu Gallery NY and Galerie Berinson, Berlin.

Jindřich Štyrský, Untitled, 1931. Collage, 23.5 x 15 cm. Ubu Gallery NY and Galerie Berinson, Berlin.

Jindřich Štyrský, Vilém Tell, 1931. Collage, paper, 28.5 x 39.5 cm. (Ubu Gallery NY and Galerie Berinson, Berlin)

Jindřich Štyrský, Vilém Tell, 1931. Collage, paper, 28.5 x 39.5 cm. (Ubu Gallery NY and Galerie Berinson, Berlin)

Jindřich Štyrský, Statue of Liberty, 1934 (collec Sny)

Jindřich Štyrský, Statue of Liberty, 1934 (collec Sny)

 

František Vobecký (1902 – 1991)

« A strong wave of Surrealism hit Czechoslovakia in the 1930’s, and Frantisek Vobecky (1902-1991), a painter who used photography to document his images, got caught up in it. He began to explore photomontage in 1935. His early assemblages were of items with logical connections, like the pins, cloth and string in  »Composition » (1935). But logic was soon supplanted by fantasy. Light, shadows (particularly those cast by items outside of the picture) and disparate objects were juxtaposed in dreamy arrangements that often had an erotic component.

A striking one is  »A Melancholic Day » (1936), in which a morose looking part of a face (the brow, eye and nose) shares a cloudy ground with a silver spoon, a large floating drape of black cloth, the carefully coiffed back of a woman’s head, a small nosegay and a tiny round table. A perhaps more celebratory arrangement is  »The Errant Equestrian » (1936), in which a cutout image of a ballet dancer, tutu flaring, is poised on the back of a horse, against a background of grassy rocks. A nearby candlestick sprouts a phallic flower.

Of more interest though are works by Vobecky’s Surrealist contemporaries Jindrich Styrsky (1899-1942) and Jindrich Heisler (1914-1953), which appear in a companion show,  »Czech Avant-Garde. » Unlike Vobecky’s, Styrsky’s images were taken directly from life, but he managed to find the offbeat and quixotic at every turn. A dead-white Japanese mask hanging near a ceiling and a beatific-looking nude mannequin without arms are two that stand out.

Heisler, who hid from the Nazis in Prague for five years, somehow managed — with little in the way of photographic materials — to turn out searing  »photographiques. » On light-sensitive glass plates, he poured rubber cement, then manipulated it into shapes. The plates were exposed to light to make  »camera-less » images. One, from a 1944 cycle titled  »De la Meme Farine » (roughly,  »cut from the same cloth »), shows three groping humanoid figures in a devastated landscape. It is an affecting image.  » by  Grace Glueck the New-York Time

 

František Vobecký (1902 - 1991) Flood, 1936

František Vobecký Flood, 1936

František Vobecký- Tanec, (Dance) 1932

František Vobecký- Tanec, (Dance) 1932

František Vobecký- Untitled,

František Vobecký- Untitled,