Née Marguerite Acarin à Saint-Josse en 1904, ayant épousé le peintre Marcel Louis Baugniet en 1923, elle s’ést associée très rapidement au mouvement avant-gardiste qui secouait, au début des années 30, les arts plastiques, la musique, le théâtre, et la littérature.
Audacieuse et indépendante, elle allait appliquer à la danse les principes du constructivisme russe et du futurisme italien. Pour elle, le spectacle était un tout et elle en réalisait chaque élément: chorégraphie, décor, costume, musique, éclairage,… Elle allait ainsi permettre un renouvellement de la danse belge alors embourbée dans un certain conservatisme. donnant à ses chorégraphies une dimension tant géométrique et plastique qu’émotionnelle.
C’est à cette époque qu’elle allait devenir «Akarova» pour exprimer son appartenance aux grands mouvements révolutionnaires dans l’art.Pour elle, le spectacle était un tout et elle en réalisait chaque élément: chorégraphie, décor, costume, musique, éclairage,… Elle allait ainsi permettre un renouvellement de la danse belge alors embourbée dans un certain conservatisme.
En 1926, Akarova arrête de pratiquer le chant afin de se consacrer pleinement à la danse qu’elle sortira des ornières du ballet classique. Figure de proue du modernisme de l’entre-deux-guerres, elle compose de nombreuses œuvres chorégraphiques dans la mouvance des Ballets russes, qu’elle danse sur les musiques de ses contemporains, entre autres Claude Debussy, Paul Dukas, Maurice Ravel, Darius Milhaud et Igor Stravinski. Sa danse se veut tantôt vigoureuse, tantôt hiératique, où les décors et les costumes, dont ses costumes constructivistes — qu’elle réalise elle-même — utilisent des lignes brisées ou ondulées, des motifs asymétriques, des polychromies discordantes. Préférant Bruxelles à une carrière internationale, Akarova donne de nombreux récitals de chant et de danse dans différents théâtres ou dans des demeures privées. Akarova installe en 1934 un studio réservé à ses élèves au 45 rue Jean d’Ardenne à Ixelles. Elle y donna également des représentations.
Dans son souci de contrôler totalement ses scénographies, Akarova demande à l’architecte Jean-Jules Eggericx de construire pour elle une salle de spectacle au 72 de l’avenue de l’Hippodrome à Ixelles, inaugurée le 30 janvier 1937, et où se déroula la partie la plus importante de sa carrière, salle qui fermera ses portes en 1957 suite aux réclamations du voisinage. La salle, de style Art déco, est aujourd’hui sauvegardée.
Akarova a fait don de ses costumes et décors de scène au Musée des Archives d’architecture moderne, marquant par là sa volonté d’inscrire son œuvre dans le contexte plus large de l’architecture, entendue comme une synthèse des arts.
Livre: Akarova: Spectacles et Avants-Gardes, AAM Editions
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