Marguerite Acarin dite Akarova (1904-1999)

La Danseuse Marguerite Acarin, dite Akarova dans Mazurka ( Chopin) en 1924 Costume crée par Marcel-Louis Baugniet et réalisé par Akarova (Musée de la Photographie, Charleroi)

La Danseuse Marguerite Acarin, dite Akarova dans Mazurka ( Chopin) en 1924 Costume crée par Marcel-Louis Baugniet et réalisé par Akarova (Musée de la Photographie, Charleroi)

Robert de Smet – Akarova, nd

Née Marguerite Acarin à Saint-Josse en 1904, ayant épousé le peintre Marcel Louis Baugniet en 1923, elle s’ést associée très rapidement au mouvement avant-gardiste qui secouait, au début des années 30, les arts plastiques, la musique, le théâtre, et la littérature.

Audacieuse et indépendante, elle allait appliquer à la danse les principes du constructivisme russe et du futurisme italien. Pour elle, le spectacle était un tout et elle en réalisait chaque élément: chorégraphie, décor, costume, musique, éclairage,… Elle allait ainsi permettre un renouvellement de la danse belge alors embourbée dans un certain conservatisme. donnant à ses chorégraphies une dimension tant géométrique et plastique qu’émotionnelle.

Marcel- Louis Baugniet- Portrait of Akorava, 1923

Marcel- Louis Baugniet- Portrait of Akorava, 1923

 

Robert de Smet - Akarova in 1923, costume and backdrop designs by Marcel- louis Baugniet, corpyright Sabam Brussels

Robert de Smet – Akarova in 1923, costume and backdrop designs by Marcel- louis Baugniet, corpyright Sabam Brussels

marcel Louis baugniet,- Woodcuts from the serie Kaloprosopies, 1925

marcel Louis baugniet,- Woodcuts from the serie Kaloprosopies, 1925

Marcel louis baugnier- background for Akova' s dance, 1923

Marcel louis baugnier- background for Akova’ s dance, 1923

Marcel louis baugnier- La danse, 1925

Marcel Louis Baugnier- La danse, 1925

C’est à cette époque qu’elle allait devenir «Akarova» pour exprimer son appartenance aux grands mouvements révolutionnaires dans l’art.Pour elle, le spectacle était un tout et elle en réalisait chaque élément: chorégraphie, décor, costume, musique, éclairage,… Elle allait ainsi permettre un renouvellement de la danse belge alors embourbée dans un certain conservatisme.

Akarova costume for Gymnopédie N°1, 1925-1932, fabric by ML.baugniet( archives Bruxelles)

Akarova costume for Gymnopédie N°1, 1925-1932, fabric by ML.Baugniet( archives Bruxelles)

Unknown photographer- Akarova in la danse d'Amour de Falia, 1929, in costume of her own design, corpyright Sabam Brussels

Unknown photographer- Akarova in la danse d’Amour de Falia, 1929, in costume of her own design, corpyright Sabam Brussels

Unknown photographer- Akarova in la danse d’Amour de Falia, 1929, in costume of her own design, corpyright Sabam Brussels

En 1926, Akarova arrête de pratiquer le chant afin de se consacrer pleinement à la danse qu’elle sortira des ornières du ballet classique. Figure de proue du modernisme de l’entre-deux-guerres, elle compose de nombreuses œuvres chorégraphiques dans la mouvance des Ballets russes, qu’elle danse sur les musiques de ses contemporains, entre autres Claude Debussy, Paul Dukas, Maurice Ravel, Darius Milhaud et Igor Stravinski. Sa danse se veut tantôt vigoureuse, tantôt hiératique, où les décors et les costumes, dont ses costumes constructivistes — qu’elle réalise elle-même — utilisent des lignes brisées ou ondulées, des motifs asymétriques, des polychromies discordantes. Préférant Bruxelles à une carrière internationale, Akarova donne de nombreux récitals de chant et de danse dans différents théâtres ou dans des demeures privées. Akarova installe en 1934 un studio réservé à ses élèves au 45 rue Jean d’Ardenne à Ixelles. Elle y donna également des représentations.

Akarova interprétant le Boléro de Ravel en 1930. Costume créé et réalisé par la danseuse

Robert de Smet – Akarova In Sicilienne, 1932 , in costume of her own design in 1924, corpyright Sabam Brussels

Robert de Smet - Akarova In Sicilienne, 1932 , in costume of her own design in 1924, corpyright Sabam Brussels

Robert de Smet – Akarova In Sicilienne, 1932 , in costume of her own design in 1924, corpyright Sabam Brussels

Portrait de la Danseuse Marguerite Acarin, dite Akarova, (1904 -1999) Couverture de la Revue AZ, Bruxelles 1933

Portrait de la Danseuse Marguerite Acarin, dite Akarova, (1904 -1999) Couverture de la Revue AZ, Bruxelles 1933

Robert de Smet - Akarova In Berceuse, 1934 , in costume of her own design , corpyright Sabam Brussels

Robert de Smet – Akarova In Berceuse, 1934 , in costume of her own design , corpyright Sabam Brussels

Robert de Smet - Akarova in Allegro Barbaro, 1929, in costume of her own design, corpyright Sabam Brussels

Robert de Smet – Akarova in Allegro Barbaro, 1929, in costume of her own design, corpyright Sabam Brussels

Akarova in Allegro Barbaro, 1929, in costume of her own design, corpyright Sabam Brussels

Marcel G. Lefrancq - Portrait d’Akarova, 1938 Photomontage Akarova et le masque du diable dans l’histoire du soldat (Stravinsky) 1935

Marcel G. Lefrancq – Portrait d’Akarova, 1938 Photomontage Akarova et le masque du diable dans l’histoire du soldat (Stravinsky) 1935

Dans son souci de contrôler totalement ses scénographies, Akarova demande à l’architecte Jean-Jules Eggericx de construire pour elle une salle de spectacle au 72 de l’avenue de l’Hippodrome à Ixelles, inaugurée le 30 janvier 1937, et où se déroula la partie la plus importante de sa carrière, salle qui fermera ses portes en 1957 suite aux réclamations du voisinage. La salle, de style Art déco, est aujourd’hui sauvegardée.

Akarova a fait don de ses costumes et décors de scène au Musée des Archives d’architecture moderne, marquant par là sa volonté d’inscrire son œuvre dans le contexte plus large de l’architecture, entendue comme une synthèse des arts.
Livre: Akarova: Spectacles et Avants-Gardes, AAM Editions