René Magritte

La Fidélité des Images,

Titres et dates donnés par Louis Scutenaire à l’occasion de l’exposition « La Fidélité des Images, René Magritte, Le cinématographe et la photographie », Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 14.05.1976

René MagritteLes Voyantes (The Clairvoyants), La Fidélité des Images, 1930

René Magritte Les Voyantes (The Clairvoyants), La Fidélité des Images, 1930

René Magritte- Dieu, le huitième jour , avec Le rendez-vous inachevé sur ses genoux, (God, the Eight Day), from the portfolio René Magritte La Fidélité des Images , Jette (Bruxelles)

René Magritte- Dieu, le huitième jour , avec Le rendez-vous inachevé sur ses genoux, (God, the Eight Day), from the portfolio René Magritte La Fidélité des Images , Jette (Bruxelles)

René Magritte -Dieu le huitieme jour, 1937 premier développement ( from La Fidélité des Images)

René Magritte -Dieu le huitieme jour, 1937 premier développement ( from La Fidélité des Images)

René Magritte- L'ombre et son ombre , nd (1945-50) La Fidélité des Images

René Magritte- L’ombre et son ombre , nd (1945-50) La Fidélité des Images

René Magritte- L'amour, 1928 La Fidélité des Images

René Magritte- L’amour, 1928 La Fidélité des Images

René Magritte- La Reine Sémiramis, 1947 La Fidélité des Images

René Magritte- La Reine Sémiramis, 1947 La Fidélité des Images

René Magritte- L'etoile de pierre, 1935 La Fidélité des Images

René Magritte- L’etoile de pierre, 1935 La Fidélité des Images

René Magritte-Le Jugement Dernier , 1935 La Fidélité des Images

René Magritte-Le Jugement Dernier , 1935 La Fidélité des Images

René Magritte-La mort des fantômes , 1928

René Magritte-La mort des fantômes , 1928

René Magritte-La fidélité des images- Le bouquet,Georgette et René Magritte, rue Esseghem Jette (Bruxelles), 1937chez Paul Nougé. Photo de René Magritte ou de Paul Nougé.

René Magritte-La fidélité des images- Le bouquet,Georgette et René Magritte, rue Esseghem Jette (Bruxelles), 1937chez Paul Nougé. Photo de René Magritte ou de Paul Nougé.

René Magritte-La fidélité des images- L'énigme,Angèle Sanders, René Magritte, Louis Scutenaire, Irène Hamoir et Paul Colinet. Bruxelles, 01.1950

René Magritte-La fidélité des images- L’énigme,Angèle Sanders, René Magritte, Louis Scutenaire, Irène Hamoir et Paul Colinet. Bruxelles, 01.1950

René Magritte- La belle journeée(The Beautifull Journey) , Lessines, August 1933, La Fidélité des Images

René Magritte- La belle journeée(The Beautifull Journey) , Lessines, August 1933, La Fidélité des Images

René Magritte-La fidélité des images- La création des images,Georgette Magritte avec son chien Le Perreux-sur-Marne (Paris), 1928

René Magritte-La fidélité des images- La création des images,Georgette Magritte avec son chien Le Perreux-sur-Marne (Paris), 1928

René Magritte-La fidélité des images- Le crépuscule, Georgette Magritte, une perruche sur l'épauleJette (Bruxelles), 1937

René Magritte-La fidélité des images- Le crépuscule, Georgette Magritte, une perruche sur l’épauleJette (Bruxelles), 1937

René Magritte-La fidélité des images- Le rendez-vous, georgette magritte, Bruxelles, 1938_

René Magritte-La fidélité des images- Le rendez-vous, georgette magritte, Bruxelles, 1938

René Magritte- la marchande de sable , 1936_La Fidélité des Images

René Magritte- la marchande de sable , 1936 La Fidélité des Images

René Magritte -La vengeance de la mort, 1914

René Magritte -La vengeance de la mort, 1914

René Magritte

René Magritte, La femme cachée, huile sur toile, 1929.( Ancienne collection André Breton, Paris)

« Magritte est venu s’installer à Paris en 1927 où, d’après divers témoignages, il participait aux réunions de la rue Fontaine ou des cafés élus par les surréalistes. Il a été accepté dans le groupe surréaliste entre avril 1928 et février 1929. Le séjour parisien de Magritte, même s’il ne dure que trois ans, correspond à une période de production intense. » (d’après José Vovelle, Le surréalisme en Belgique, Bruxelles, André de Rache, 1972, pp. 69-71)

Pour la parution de l’« Enquête sur l’amour » dans le n° 12 de La révolution surréaliste Magritte imagina un montage où autour de son tableau, La femme cachée, sont réunis les portraits de seize surréalistes les yeux clos, à savoir de gauche à droite et de haut en bas : Alexandre, Aragon, Breton, Bunuel, Caupenne, Dalí, Eluard, Ernst, Fourrier, Goemans, Magritte, Nougé, Sadoul, Tanguy, Thirion, Valentin.
Cette enquête concernait « l’idée d’amour, seule capable de réconcilier tout homme, momentanément ou non, avec l’idée de vie ». « Ce mot : amour, auquel les mauvais plaisants se sont ingéniés à faire subir toutes les généralisations, toutes les corruptions possibles (amour filial, amour divin, amour de patrie, etc.), inutile de dire que nous le restituons ici à son sens strict et menaçant d’attachement total à un être humain. »

Enquête sur l'amour, La Révolution surréaliste, n°12, 15 décembre 1929

Enquête sur l’amour, La Révolution surréaliste, n°12, 15 décembre 1929

je ne vois pas La Femme Cachée dans la foret. 1929

je ne vois pas La Femme Cachée dans la foret. 1929

Les réponses étaient attendues de la part « de ceux qui ont véritablement conscience du drame de l’amour (non au sens puérilement douloureux mais au sens pathétique du mot) »
Parmi les réponses à l’enquête, celle de Breton, concernant le passage de l’idée d’amour au fait d’aimer est étroitement liée à la signification du tableau de Magritte : « Il s’agit de découvrir un objet, le seul que je juge indispensable. Cet objet est dissimulé : on fait comme les enfants, on commence par être « dans l’eau », on « brûle ». Il y a un grand mystère dans le fait que l’on trouve. » (« Enquête sur l’amour », in : La révolution surréaliste, n° 12 – cinquième année, 15 décembre 1929, pp. 65-76)

Du « sens profond de tableau de Magritte nanti de son étrange inscription – qui joue, bien entendu, sur l’assertion bien connue concernant « l’arbre qui cache la forêt », étendue ici à « l’éternel féminin » dissimulé derrière chaque femme prise individuellement » Ferdinand Alquié nous en propose une séduisante explication dans Philosophie du surréalisme (Flammarion, Paris, 1955, p. 207) : « Car tout objet, même évident, paraît d’abord nous cacher sa vraie réalité : elle ne se révèle qu’à notre inquiète attention. C’est ce que traduit la composition de Magritte imposant à nos yeux une femme nue trop visible, et l’entourant des mots : « Je ne vois pas la… cachée dans la forêt ». José Pierre (présentation et commentaires de, précédés d’un texte d’André Breton, Tracts surréalistes et déclarations collectives 1922-1939, Tome I, 1922-1939, Paris, Eric Losfeld Éditeur, 1980, pp.425-426)

Quant à l’état de la peinture, d’après David Sylvester « si (la peinture) est disparue c’est parce que son état s’est gravement détérioré. Elle a considérablement noirci au fil des ans. Breton a voulu la nettoyer et une bonne partie de la couche de peinture s’est désagrégée. Plus tard, un restaurateur a stoppé la dégradation et laissé le tableau dans l’état où nous le voyons à présent. (Mais) à propos de ce que j’ai appelé une grave détérioration, il serait beaucoup plus juste de parler d’une transfiguration miraculeuse. L’accident arrivé à La femme cachée est peut-être le plus gratifiant qui ait jamais frappé une œuvre d’art moderne depuis la cassure du Grand Verre de Duchamp. Là où le corps s’est décomposé en un réseau de craquelures, une lueur dorée émane des interstices. Ces zones brisées et lumineuses de la peinture font un peu le même effet que la surface écaillée d’une icône délabrée. »
« Friction et désaccords ont jalonné les relations de Breton et de Magritte sans briser, toutefois, le lien d’estime qui les unit en profondeur. » Patrick Waldberg (René Magritte, Bruxelles, André de Rache, 1965, p. 223)»  source

 

René Magritte, L’Évidence éternelle (The Eternally Obvious), Paris, 1930

René Magritte, L’Évidence éternelle (The Eternally Obvious), Paris, 1930,  collection The Menil

René Magritte, L’Évidence éternelle (The Eternally Obvious), Paris, 1930, collection The Menil