Erwin Blumenfeld est un photographe des plus influents du 20ème siècle et notamment dans la mode, mais aussi du nu, il sera l’un des photographes les mieux payés de son époque. Il a fait la une des plus grands magazines de modes des années 40 et 50 ( il signe ses premiers contrats en 1939 avec Harper’s Bazaar et produisait dejà depuis une année des photos pour Vogue. Mais en 1940 Blumenfeld est interné dans les camps de concentration de Montbard-Marmagne, Vernet d’Ariège et Catus, à sa sortie il part vivre au États unis. Il fût un novateur approfondissant ses recherches et techniques audacieuses qui vont de pair avec celles de Man Ray par exemple, la photomanipulation ou la solarisation était ses grands dadas..
Ah Dada justement !!! Bien avant l’époque de la fin des année 30, Blumenfeld fît parti d’un groupe Dada où il se lia avec George Grosz, juste avant de s’installer à Amsterdam, où il fonda la Centrale Dada avec Paul Citroen.( son ami depuis l’enfance, d’ailleurs Erwin se mariera avec sa soeur …). Il réalise à cette époque beaucoup de collages de dessin et des photomontages ( voir article Ici ). Il pratique la photographie « expérimentale » en tant qu’amateur jusqu’en 1936, date à laquelle il devint professionnel et s’installe à Paris où il participa à l’activité surréaliste, ses clichés étant reproduits dans les revues Minotaure et Verve, pour ne citer que celle- ci.
Aujourd’hui c’est plutôt cette époque que nous allons voir, celle qui précède les photographie de mode et la couleur ( quelques planches ici ) , nous nous arrêterons aux années 50, et même si plusieurs planches ont été publiées dans des magazines de modes , il n’en reste pas moins qu’elles présentent malgré tout cette technique
Littérature : The Naked and the Veiled. The Photographic Nudes of Erwin Blumenfeld. Photographs by Erwin Blumenfeld. ed° Thames & Hudson, New York, 1999.
Erwin Blumenfeld – Nude study, 1948
Erwin Blumenfeld – Nu, New York, 1945
Erwin Blumenfeld – Nude, Paris, 1936
Edwin Blumenfeld -Nude With Shadows, 1950
Erwin Blumenfeld – Untitled 1937
Edwin Blumenfeld -Striped Nude, 1950
Edwin Blumenfeld -Striped Nude détail, 1950
Erwin Blumenfeld, New York, 1952
Erwin Blumenfeld – Nude behind glass,1940s
Erwin Blumeneld- Nude Light,Shadow, New York, 1952
Edwin Blumenfeld -unknown title , 1948
Edwin Blumenfeld -Breast Outline, 1948
Edwin Blumenfeld – Nude, New York, 1950
Erwin Blumenfeld Minor Spotlight, New York, 1955
Erwin Blumenfeld 1957
Edwin Blumenfeld -Nude Outline 1963
Edwin Blumenfeld -Solarized Nude , 1950
Erwin Blumenfeld -Torso (solarized), Paris,1938
Edwin Blumenfeld -Nude in Mirror , 1938
Erwin Blumenfeld Nude. .1947
Erwin Blumenfeld-Veiled Beauty, 1937
Edwin Blumenfeld -Torso , 1936
Erwin Blumenfeld-Nude on Coca Cola Chair, 1944
Erwin Blumenfeld – untitled, New York, .1958
Erwin Blumenfeld – untitled, 1937
Erwin Blumenfeld- Teddy Thurman in Minced Mirrors , New York, 1948
Erwin Blumenfeld Teddy Thurman in Minced Mirrors , New York, 1948
Erwin Blumenfeld – Gestes, 1942
Erwin BlumenfeldEtude in 2-4 Time, Coronet Magazine, January 1938
Erwin BlumenfeldUntitled Coronet Magazine, June 1938
Erwin Blumenfeld-Untitled Nude , Coronet Magazine, August 1938
Edwin Blumenfeld -Diaphanous, Coronet Magazine, May 1938
Erwin Blumenfeld – Violettes de Montezin for Point de Vue de Vogue, French Vogue, October 1938
Erwin Blumenfeld- Veil , 1935
Erwin Blumenfeld -Veiled dancer, c.1933 Froù the Book Erwin Blumenfeld His Dutch Years (1918-1936) Ed. The Hague Museum of Photography, The Hague, 2006
Erwin Blumenfield- Chevelure Coronet Magazine, January 1938
Erwin Blumenfeld- Living Mummy [solarization],photogravure, 1935. and published as Requeiscat, in Coronet Magazine, June 1938
Erwin Blumenfeld – Solarized Hands , 1944
Erwin Blumenfeld – Solarised Hands c.1933 {from Erwin Blumenfeld – His Dutch Years (1918-1936)}
Erwin Blumenfeld Solarized Nude, 1943
Erwin Blumenfeld Solarized head, 1940
Erwin Blumenfeld – The Mobled Queen, Coronet Magazine, December 1939
Erwin Blumenfeld -Solarized portrait, c.1933
Erwin Blumenfeld – Know Thyself, Coronet Magazine, December 1939
Erwin Blumenfield- Teddy Thurman in New York, 1948
Grete Stern est une photographe allemande s’inscrivant dans le courant avant-gardiste allemand de l’esthétique Bauhaus. Elle est née à Wuppertal-Elberfeld, en Allemagne, en 1904. Entre 1923 et 1925, il a étudié les arts graphiques (dessin et de la typographie) à la Kunstgewerbeschule à Stuttgart. Une fois ses etudes terminées, elle retourne à Wuppertal, En 1926, elle travaille comme graphiste freelance dans la conception de publicité .
Après avoir vu une exposition de photographies d’Edward Weston et Paul Outerbridge elle a été inspiré à étudier la photographie. En 1927, Stern s’installe à Berlin pour vivre avec son frère Walter, qui travaillait comme monteur. Grace à lui elle fait la rencontre du photographe Umbo (Otto Umbehr) qui à son tour l’incite à prendre des leçons privées avec Walter Peterhans . le premier professeur de photographie à l’école du Bauhaus. En 1928 Peterhans également accepté Ellen (Rosenberg) Auerbach. Stern et Auerbach deviennent rapidement très proches et leur amitié durera tout au long de leurs vies. Elles créent ensemble un studio de dessin et de photographie, baptisé à partir de leurs surnoms d’enfants ce qui donne « ringl + pit ». Ce studio débute au milieu d’une période passionnante de libération sociale, de l’expansion des médias, des bouleversements économiques et des changements politiques. Ensemble, elles ont cherché à remettre en question les attentes de leur classe, la culture et le sexe, le climat politique fragile de la République de Weimar. « Ringl + pit » ont remporté des prix internationaux, pour le travail de renversement de l’image des femmes dans la publicité traditionnelle.
Ringl+Pit (Grete Stern Ellen Auerbach)
Ringl+Pit Stella Steyn, 1934 Ringl+Pit Bertold Brecht, 1935 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit
Ringl+Pit (Grete Stern and Ellen Auerbach) Portrait of Johannes Itten , ca 1930 Tous droits réservés par ringlandpit
Ringl + Pit (Ellen Auerbach & Grete Stern) Combination, 1930 Tous droits réservés par ringlandpit
Ringl+Pit Selbstauslöser (Retardateur), 1930Copyright Tous droits réservés par ringlandpit
Ringl+Pit Bertold Brecht, 1935 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit
Ringl + Pit’s – Pit with Veil (Ellen Auerbach), by Grete Stern , 1931 Tous droits réservés par ringlandpit
Ringl+Pit -Ringl (grete stern) in tub, 1931 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit
Ringl+Pit – Ringl with glasses (Grete Stern), by Ellen Auerbach, 1929 Tous droits réservés par ringlandpit
Ringl + Pit’s- Walter Auerbach Photo ellen-auerbach , 1930 Tous droits réservés par ringlandpit
Ringl + Pit’s -Walter Auerbach Photoby Grete Stern, 1930 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit
ringl+pit (Grete Stern and Ellen Auerbach) Ellen & Walter Auerbach,1930 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit
Ringl+Pit Soapsuds, 1931 Copyright Tous droits réservés par ringlandpit
Ringl+Pit- Komol (Advertisement for a Hair Lotion), Berlin 1932 Tous droits réservés par ringlandpit
Ringl+Pit – Fragment of a bride, 1930 Tous droits réservés par ringlandpit
En 1932 Walter Peterhans incite Grete à le suivre à l’école de Bauhaus , elle y prendra des courts et sera fortement influencée par cet avant-gardisme Allemand. elle y rencontrera son futur Mari Horacio Coppola . Malheureusement L’ecole ferme ( en 1933) avec l’arrivée d’hilter au pouvoir et le couple décide de fuir d’abord en Angleterre puis de retourner en Argentine pays d’origine d’ Horacio. En 1935 ils exposent tous les deux à Buenos Aires, et remportent un fort succès. Pour ce qui est de Grete, l’exposition comprenait le travail réalisé en Allemagne et à Londres entre 1929 et 1935: des portraits, des compositions, des photographies publicitaires et des paysages. Son travail a montré une approche non conventionnelle de la photographie: collages et des études de publicité avec des cristaux, des objets et des natures mortes. Même les sujets les plus reconnus de l’époque, tels que les portraits et les paysages, ont été effectuées de façon non conventionnelle: définition parfaite, large spectre chromatique, l’éclairage plat, poses simples et négatifs intacts. L’année suivante ils s’y installent donc définitivement , elle y mourra d’ailleurs en 1999.
Entre 1935 et 1981, elle a poursuivi ce travail en Argentine, en ajoutant une importante série de photomontages,( voir paragraphe ci dessous) des reproductions d’oeuvres d’art et des portraits.Grete a apporté avec elle de l’Allemagne une sensibilité moderne, développé en bohème et à la légendaire école du Bauhaus, qui a secoué l’approche guindé à la photographie en Argentine à l’époque et elle a établi comme l’un des fondateurs de la photographie moderne argentin.
En 1948, Gino Germani, ( sociologue et rédacteur du magazine Idylle et qui a fini professeur à Harvard) , lui propose une idée . Il interpréterai un rêve décrit par l’un des lecteurs d’Idylle et Grete serait illustrer photographique de ses interprétations . Elle accepte . Ainsi sont donc nés les fameux photomontages Sueños ( Rêves).
Durant Trois années de 1948 à 1951, paraitra de façon hebdomadaire, une page intulée «Psychanalyse vous aide, ». Les photomontages de Grete Stern découlent de l’analyse des rêves que les lecteurs ont envoyé ( que Gino Germani écrivaient en réalité ) Environ 150 articles ont été publiés. Les protagonistes des photos étaient ses amis, sa famille et ses voisins, et les images (paysage, objets, personnages secondaires ) ont été prises par Stern elle même. Malgré la parution hebdomadaire duant trois années les photomontages De Grete ont été complètement ignorés et ce en grande partie car la revue avait un étiquetage d’ « intellectuelle ». La série a d’abord été présenté à la Faculté de psychologie de l’Université de La Plata, au milieu des années 50., Mais il a fallu attendre 1982, après une exposition « FotoFest »,à Houston , pour qu’enfin ces photomontages trouvent une reconnaissance internationale et méritée. Après avoir parlé des rêves,( On retrouve d’abord Sueño en Idilio [ ceux realisés pour le Magazine idylle et Sueño tout court , ceux qu’elle réalise à tritre personnel) Grete continue a réaliser des photomontages sur des thématiques différentes. Il ont été publiés sous divers titres comme »Niño flor », « Artículos eléctricos para el hogar », « Fracturas », « El ojo eterno ».
Certains scans ne sont pas tous de bonnes qualités mais vous verrez une planche entière du livre ( que j’ai mis justement pour que vous le voyez) et les reproductions sont celles d’une qualité journal, donc je ne peux pas faire mieux, ni de miracle pour certaines plaches. Par ailleurs, les rêves ne sont pas numérotés vous le verrez sur la planches scannées du catalogue, et la numérotation est plutôt anarchique quant à la cohérence No/année de publication. je n’ai pas d’explication, il n ‘y en a pas non plus dans le catalogue que je possède.
Cover Idilio Magazine
Cover Idilio Magazine
GreteStern-Sueños No 1 Electrical Appliances for the Home, 1950
Grete Stern-Sueños no.3, 1949
Grete Stern, Dream No. 4, Freshwater mermaid
Grete Stern – Los Sueños Nº 5 Bottle cast into the sea , 1949.
Grete Stern- sin titulo, Sueños Nº 6 ,1948
Grete Stern- SueñoNº. 16, Sirena de Mar (Dream No. 16, Mermaid), 1950
Grete Stern. Niño flor. El niño de los sueños. Idilio número 10. 1948
Grete Stern-Sueños Nº12, Untitled, 1948
Grete Stern-Consentimiento,Sueño Nº. 13 1949
Grete Stern-Sueño Nº 15 ,1949
Grete Stern- Sueños Nº 18, Café Concert 1948
Grete Stern- Sueños Nº 20 Perspectiva, for Idilio Magazine, 1949
Grete Stern- Los Sueños N°22 Last Kiss, 1949
Grete Stern- Sueños 25, Barquinho de papel, Souenos com barcos Idílio no. 44, 1949
Grete Stern- Amor si ilusion,SueñoNº. 28 1951.
Grete Stern -Sueños nº 29 Sin título, 1949. Idilio Los sueños de vegetales
Grete Stern- Sueños Nº.31, Made in england 1949
Grete Stern -Sueños Nº 39, Os sonhos com obstáculos
Grete Stern-Los sueños cósmicos com desastres cósmicos . 1949
Grete Stern, Sin-titulo, 1948
Grete Stern- Amor si ilusion,SueñoNº. 28 1951.
Grete Stern- Los sueños de individuación en Idilio N º 23, 26 de abril, 1949
Grete Stern- Sueños Nº35, 1949.
Grete Stern- Sueños Nº35, 1949. (2)
Grete Stern- Fracturas, SueñosNº 36, 1945
Grete Stern- Los sueños de elementos dinámicos en Idilio Nº 37, 19 de julio, 1949
Grete Stern- Los sueños de muñecos en Idilio Nº 39, 16 de agosto, 1949
Grete Stern- Sueños Nº 41, The Phone Call, 1951
Grete Stern de Derision & RaisonSueños nº 42, Sonhos sobre perigo Idílio no. 12, 1949
Grete Stern de Derision & Raison Sueño nº 42, Sin título, 1949. Idilio Los sueños de peligro . Sueño nº 31 Made in England, ca. 1950.
Grete Stern- Sueños 43. Los Sueños de espejo, 1949. Idilio 17. &
Grete Stern-Los sueños de rechazo en Idilio Nº 42, 06 -09, 1949
Grete Stern-En el andén Sueños 105, Idilio 40. Obras modificadas, 1949
Grete Stern-Los sueños con actores en Idilio N º 117, 13 de febrero, 1951
Grete Stern – Sueños de frutos en Idilio Nº 122, 20 de marzo, 1951
Grete Stern -Sueños de adornos en Idilio Nº128, 01-05, 1951
Grete trouvera ensuite un point d’encrage dans l’enseignement. En 1956 Stern créera et dirigera un atelier de photographie au Musée national des Beaux-Arts (Museo Nacional de Bellas Artes) où elle a travaillera jusqu’à sa retraite en 1970. Elle y rencontrera de nombreux artistes dont elle fera le portrait. Elle travaillera aussi à l’Université du Nord-Est, à Resistencia, où elle tiendra des seminaires sur la photographie. En 1964, elle obtient une bourse de la Fondo Nacional de las Artes et a voyage à travers le nord-est de l’Argentine, ce qui l’amènera à produire plus de huit cents de photos dépeignant la vie des autochtones de la région. Ce fond constitue aujourd’hui les archives les plus importantes sur ce sujet en Argentine. Ses activités d’enseignement continueront jusqu’en 1985. Grete a poursuivi son travail en studio et à faire des portraits et des paysages jusqu’en 1980,mais elle a du cesser son activité pour des problèmes de vue « défaillante ». Elle est morte à Buenos Aires le 24 Décembre 1999, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans.
« La Photographie m’a donné beaucoup de bonheur. J’ai beaucoup appris et j’ai pu dire les choses que je voulais dire et montrer «
G. Stern, 1992
Grete Stern-Self -portrait, 1935
Grete Stern, Selbstportrait, 1935
Grete Stern -Portrait of Ellen Auerbach, 1930
Grete Stern, Portrait Horacio Coppola, London 1934, Neuabzug vor 1976
Grete Stern, Self-Portrait with flower 1935
Grete Stern- Composition, self-portrait , 1943
Grete Stern self portrait 1980s
Grete Stern, Desnudo III, 1946
Bibliographie: Musée de la Photographie à Charleroi. Dérision & Raison. Musée de la Photographie. Charleroi (Bélgica), 1998. & Monzo, J.V. Sueños. Grete Stern. IVAM Centre Julio Gonzalez, Valence. Valence, 1995 , Catalogue de l’exposition au Centre IVAM Julio Gonzalez Octobre 26 1995, une Janvier 30 1996.
C’est dans un contexte de croissance de l’après guerre, et l’effervescence d’une presse en plein essor, que l’activité d’Erwin Blumenfeld se déploie de façon spectaculaire. La photographie de mode est en plein essor et les magazines prospèrent dans une Amérique enrichie par l’économie de guerre et affichant fièrement ses valeurs. Les budgets publicitaires, le nombre de commandes et le niveau de rémunération des photographes augmentent de concert. Vogue , Harper’s Bazaar , Collier’s , Cosmopolitan , Life , Look , tous les grands magazines de mode américains vont faire appel à lui pendant plus de 15 ans . En 1944, 3 ans après son arrivée à New York, Blumenfeld est, le photographe le plus célèbre de sa profession. D’après le New York Times , il est le « grand leader de la photographie imaginative », et le mieux payé ! Cette réussite apparemment exemplaire prouve, s’il en est nécessaire, que la photographie d’après-guerre alliait création et contraintes économiques.
Cette notoriété américaine, il la doit à ses photographies de mode et publicitaires, qu’il réalise à New York pendant les années 1940-1960, dans son studio situé au Central Park South, mais aussi à son image d’européen cultivé : cette manière si particulière de doter la photographie de « capacités d’absorption et d’amour de l’art » (Harper’s Bazaar , 1941). Intrigué, attiré par ce nouveau langage, qu’est la couleur, etencouragé par Vogue , Erwin va rapidement jouer avec le Kodachrome. Il trouve là le moyen de citer les grands peintres, ses références, Manet, Vermeer…et en savant provocateur aussi, il se plait à prendre le contre-pied des conventions par des mises en scène d’un kitsh provocateur, en faisant le choix de couleurs inattendues, aux limites du bon goût, participant à fonder par cette transgression, l’identité colorée de son pays d’adoption.Si la biographie européenne d’Erwin Blumenfeld est connue – l’errance d’un créateur, juif berlinois d’origine, son séjour à Amsterdam (1930), son expérience fondatrice des avant-gardes parisiennes – , on sait peu de choses sur la période américaine et les activités de l’atelier new-yorkais. voir ici Biographie . Car contrairement à l’idée reçue, c’est dès 1936 qu’il se lance dans la photographie de mode.
Tiraillé entre son désir de s’exprimer en tant qu’artiste et la réalité économique, Erwin Blumenfeld dit cependant être persuadé de pouvoir faire entrer « l’art en contrebande » dans le commerce. Les relations de confiance nouées avant-guerre avec les directeurs artistiques du magazine Vu , Alexandre Brodovitch et Alexandre Liberman, vont lui laisser cependant quelques espaces de liberté et de création. Ce qui n’est pas si simple quand produits de beauté, vêtements, et accessoires, constituent l’ordinaire de la production du studio. Il n’hésite pas à puiser dans son stock d’images fétiches, dans l’histoire de l’art, dans les nouveautés techniques, pour mieux masquer la banalité du produit. Il sait aussi plus simplement s’appuyer sur ses qualités graphiques, sur son intérêt pour la forme vestimentaire, et sur sa fascination pour le corps féminin pour rendre compte non seulement d’une texture ou d’une coupe mais aussi des potentialités géométriques et colorées de la mode féminine.
Cette période américaine a fait la réputation d’Erwin Blumenfeld et restera avant tout dans son œuvre comme le moment de la découverte, de la fascination et de la mise en valeur de la couleur.
Emery Révész Bíró est devenu celèbre en Hongrie pour son travail de photojournaliste et ses portraits de studio, ainsi que la photographie publicitaire. Il a publié un livre sur photo publicitaire en 1932 qui a remporté un grand succès , ce qui lui voudra de voir les portes des États-Unis s’ouvrireNT à lui en 1934 pour poursuivre sa carrière dans la publicité au sein de « United Artists »Il a été publié dans de nombreux magazines de mode, par exemple, Harper ‘s Bazaar.
Emery Révész Bíró- Nude, 1935
Emery Révész Bíró Untitled ( Optigram) 1940
Emery Révész Bíró- Untitled, 1945
Emery Révész Bíró -Nude, 1929.
Emery Révész Bíró- Nude Study, 1934
Emery Révész Bíró- Gypsy , 1930-1939
Emery Révész Bíró- Untitled (Hands),1935
Emery Révész Bíró Nude Distortion, 1947
Emery Révész Bíró- Distortion, 1935
Emery Révész Bíró Abstract Portrait (Optigram), 1948
Emery Révész Bíró -Nude study ( surimpression), 1935