Madame Turbeville qu’on surnommait « L’anti Helmut Newton »(ce n’est pas pour rien que je ne poste pas d’article sur lui… c’est mon anti tasse de thé, la femme objet dans toute sa splendeur, attendu, et complètement stéréotypé) , nous a quitté il y a peu de temps, je repose donc l’article de 2012, et y ajoute des modifications. il en va de ces photographes de mode, qui ne font pas de photographies de mode justement, tout comme Sarah Moon , Deborah Turbeville nous entraine dans un univers parallèle, emprunt de mystères, où s’inscrivent la fiction, le rêve et le fantasme. Son style très distinctif est reconnaissable par son utilisation de flou, de mise-en-scène. son grain ( beaucoup justement) , les tirages peuvent être maculés, tachées de peintures. Pictorialistes et expressionnistes tout à la fois, ses images sont une réminiscence de quelques souvenirs oubliés. Turbeville aimait les lieux à l’abandon et les atmosphère poussiéreuses. On trouve dans ses photographies de la noirceur, une forme de violence ainsi qu’une charge sexuelle aussi.
Elle a déménagé à New York avant ses 20 ans et a travaillé pour le créateur Claire McCardell, qui a eu une grande influence sur sa carrière. Après avoir travaillé tout d’abord comme rédactrice de mode chez « Harper Bazaar » et « Mademoiselle », dans les années 1960, ce n’est que dans le début des années 70 qu’elle se lance dans la photographie , encouragée par Richard Avedon. Dès lors, elle travaillera essentiellement pour les différentes déclinaisons de Vogue et deviendra l’une des photographes de mode les plus importantes et reconnues dans le monde. Elle sera couronnée tout au long de sa carrière ( Infinity Award, the Alfred Eisenstaedt Award, and the Fashion Group Lifetime Award for Fashion Photography.) , et de nombreuses rétrospectives lui seront faites de son vivant .
Elle publiera plusieurs livres, dont Past Imperfect (Steidl, 2009), et la Casa No Name, photographies de sa propre maison au Mexique et celles de ses voyages à travers le Mexique et le Guatemala (Rizzoli, 2009), Wallflower 1978 (toutes les photos présentées ici viennent de ces livres).
Le livre de Deborah Turbeville Past Imperfect, est surement le plus déroutant , le plus complet, le plus aboutit , paradoxalement d’ailleurs car elle va y re-parcourir et modifier bon nombre des ses archives personnelles. ( Elle et son éditeur, Steidl, ont passé quatre ans et demi sur le livre). Ce livre n’est rien moins qu’ une compilation de travail édité entre 1974 et 1997 et qui se décline en quinze « épisodes » ou » scénarios » . Chaque épisode est une série d’images, qui appartiendraient au film que vous auriez manqué, mais que vous auriez aimé voir. Un story bord en quelque sorte… À la manière d’un metteur en scène reprenant son manuscrit, Deborah Turbeville recompose le passé ( ses propres archives) . Elle retravaille physiquement ses images, découpant des planches contacts ou déchirant des tirages, les rayant, les superposant. Avec des épingles ou cet adhésif, elle brutalise son matériau pour le fixer sur des feuilles de carton ou de papier cristal. Ce Livre est empli de tension intérieure, de sensualité cachée, de rêves hallucinatoires qui, ne connaissent pas de frontières , de mouvements de l’âme, et d’anxiété. Les images individuelles sont entrelacées dans une histoire extraordinaire qui traverse l’ensemble du livre où tout se mélange. Les personnages ( femmes le plus souvent) sont placés dans espaces temps qui ne leurs correspondent pas, on passe des statues dans l’école d’art de Paris, au distributeurs automatiques dans une usine désafectée.
« Past imperfect » est ce qu’on pourrait qualifié de « Méta-Oeuvre « , c’est pourquoi j’ai insisté sur celui-ci particulièrement. et je vous le recommande vivement.
je vous joins le lien wilkipedia en français qui est très bien rédigé… ( par on ne sait pas qui, c’est toujours çà l’ennuyeux avec W…) pas la peine de faire du copier coller
Cet article avait été posté voilà près d’un an et demi sur le site lapetitemelancolie.wordpress, je pense qu’il est d’actualité de le remettre ne ligne…
J’organise les choses en » épisodes », un dernier Hommage !!!
[ Rappel : Afin de voir les photographies dans leur taille optimale,, ouvrir dans un nouvel onglet ou fenêtre// Reminder: To see photographs in their optimal size, open it in a new tab or window]
Past Imperfect Hardcover
Serie Ecole Des Beaux Arts, 1974- 1980
Deborah Turbeville, planche contact, Ecole Des Beaux Arts,1977 from « Wallflower » (Hardcover – 1978)
Deborah Turbeville – Ecole des Beaux Art, from Wallflower , 1978
Deborah Turbeville, Ecole Des Beaux Arts, Paris, 1977._e
Deborah Turbeville – fromEcole Des Beaux Arts,1974-1980 from Past Imperfect
Deborah Turbeville – fromEcole Des Beaux Arts, 1974- 1980 from Past Imperfect
Deborah Turbeville- Ecole Des Beaux Arts, Paris, 1977
Deborah Turbeville – from serie Ecole Des Beaux Arts, 1974- 1980, from Past Imperfect
Deborah Turbeville – from serie Ecole Des Beaux Arts, 1974- 1980, from “Past Imperfect
Deborah Turbeville – from serie Ecole Des Beaux Arts, 1974- 1980, from “Past Imperfect
Deborah Turbeville – fromEcole Des Beaux Arts, 1977, from Past Imperfect
Deborah Turbeville, Ecole Des Beaux Arts, Paris, 1977 ( Collage) , from Past Imperfect
Deborah Turbeville, Ecole Des Beaux Arts, Paris, 1980 ( Collage) from past imperfect
Deborah-Turbeville-Glass House Sonia Rykiel-Facade, Magazine Normandie-France, 1978
Deborah Turbeville – The glasshouse, from Past Imperfect
Deborah Turbeville, Women in The Woods Italia, Montova, Italy, 1977, from past imperfect (2)
Deborah Turbeville, L’Heure Entre Chien et Loup, Ella, Anna, Isabelle, Fredericke and Robin in Valentino at the Bois du Faux Repos, VOGUE Italia, 1978 from Past
L’Heure Entre Chien et Loup (Collage) VOGUE Italia, Montova, Italy, 1977
L’Heure Entre Chien et Loup, Vogue Italia – Deborah Turbeville , 1978 from past Imperfect
Deborah Turbeville, L’Heure Entre Chien et Loup, Blumarine, VOGUE Italia, Montova, Italy, 1977 from past imperfect
Deborah Turbeville, Women in The Woods, Ella, Anna, Isabella, Fredericke, and Robin in Valentino at the Bois du Faux Repos, VOGUE Italia, Montova, Italy, 1977
Deborah Turbeville, Isabella a in Blumarine, VOGUE Italia, Montova, Italy, 1977, from past imperfect
Deborah Turbeville, Women in The Woods,Isabella and Elle in Blumarine, VOGUE Italia, Montova, Italy, 1977, from past imperfect (2)
L’Heure Entre Chien et Loup, Women in The Woods Series by Deborah Turbeville for Vogue Italia, 1977 from the book of photographs, Past Imperfect
L’Heure Entre Chien et Loup, Blumarine, VOGUE Italia, for Vogue Italia, 1977 from the book of photographs, Past Imperfect
L’Heure Entre Chien et Loup, Vogue Italia – Deborah Turbeville , 1978
L’Heure Entre Chien et Loup, Women in The Woods Series by Deborah Turbeville for Vogue Italia, 1977_ from the book of photographs, Past Imperfect
Deborah Turbeville -L’Heure Entre Chien et Loup, Model Isabelle Weingartenclothing by Blumarine, Montova, Italy, Vogue Italia, 1977
Deborah Turbeville, Steam Bath Series, Tanya, New York, 1984
Deborah Turbeville, Steam Bath Series, Tanya, New York, 1984
Deborah Turbeville, Steam Bath Series Tanya, New York, 1984 from past imperfect
Deborah Turbeville, Steam Bath Series Tanya, New York, 1984 from past imperfect
Deborah Turbeville- collage shot for le Vogue Italia, Paris, 1986 from past imperfect
Deborah Turbeville -The Staircase, Commes des Garcons, Passage Vivienne, Paris, 1980, from the book of photographs, Past Imperfect,(ed• Steidl, 2009)
Deborah Turbeville – The Staircase, Commes des Garcons, Passage Vivienne, Paris, 1980, Past Imperfect
Deborah Turbeville, The Staircase – Aurelia Weingarten in Commes des Garcons, Passage Vivienne, Paris, 1980
Deborah Turbeville, The Staircase, n in Commes des Garcons, Passage Vivienne, Paris, 1980
Deborah Turbeville, The Staircase, Aurelia Weingarten in Commes des Garcons, Passage Vivienne, Paris, 1980
Deborah Turbeville, The Staircase- Commes des Garcons, Passage Vivienne, Paris, 1980
Deborah Turbeville, Woolf Form Dummy Factory in New York, Calvin Klein Shoes, 1974
Deborah Turbeville, For Charles Jourdan Mannequins in clothes by Betsy Johnson, Woolf Form Dummy Factory in New York, 1974, from Past imperfect
Deborah Turbeville, Woolf Form Dummy Factory in New York, Calvin Klein Shoes Poland, 1974
Deborah Turbeville, For Charles Jourdan, Clothes by Betsy Johnson, Woolf Form Dummy Factory in New York, 1974
Deborah Turbeville, For Charles Jourdan Candy Pratt, Betsy Johnson, Ti, Beverly Morgan, Mary Martz, and Christa in clothes by Betsy Johnson, Woolf Form Dummy Factory in New York, 1974
Deborah Turbeville – from Wallflower, 1978
Deborah Turbeville, Diana Vreeland, New York, VOGUE, 1981 from past imperfect
Deborah Turbeville – Diana Vreeland, 1981
Deborah Turbeville- Diana Vreeland , 1981
Deborah Turbeville, Diana Vreeland’s Shoes, New York, VOGUE, 1981 from past imperfect
Deborah Turbeville – Masks at venice carnival,
Deborah Turbeville -After Carneval, from serie Masks at venice carnival,
Deborah Turbeville – Mask at venice carnival,
deborah turbeville- Bathhouse series, Vogue 1975. Photography by Deborah Turbeville, from past imperfect
deborah turbeville- Bathhouse series, Vogue 1975. Photography by Deborah Turbeville, courtesy of Staley-wise Gallery, New York.
deborah turbeville- Bathhouse series, Vogue 1975. Photography by Deborah Turbeville, courtesy of Staley-wise Gallery, New York.
Deborah Turbeville-Rosima in Comme des Garçons – 1985 – The garden at Château de Vaux-le-Vicomte, France
Deborah Turbeville-Rosima in Comme des Garçons – 1985 – The garden at Château de Vaux-le-Vicomte, France
Deborah Turbeville-Untitled for Parc Vaux le Vicomte, france, 1985, (postcard)
Deborah Turbeville- Rosana, Parco, Paris, 1985, from the book of photographs, Past Imperfect,(ed• Steidl, 2009)
Deborah Turbeville- Rosana, Parco, Paris, 1985, from the book of photographs, Past Imperfect,(ed• Steidl, 2009)
En 1978, alors que la photographe vivait à Paris, Jacqueline Onassis lui commande cette série afin de réaliser un livre de photographies sur les pièces secrètes du château de VersaillesUnseen Versailles verra le jour avec cette commande.
Unseen Versailles. Photographs by Deborah Turbeville. Introduction by Louis Auchincloss. Doubleday & Co., Garden City, NY, 1981
Deborah Turbeville- Unseen Versailles. Introduction by Louis Auchincloss. Doubleday & Co., Garden City, NY, 1981
Deborah Turbeville- Unseen Versailles. Introduction by Louis Auchincloss. Doubleday & Co., Garden City, NY, 1981
Deborah Turbeville- Unseen Versailles. Introduction by Louis Auchincloss. Doubleday & Co., Garden City, NY, 1981
Deborah Turbeville- Unseen Versailles. Introduction by Louis Auchincloss. Doubleday & Co., Garden City, NY, 1981
Deborah Turbeville- Petit theater of Marie Antoinette, Versailles, 1978
Deborah Turbeville -Versailles, boiseries dans la chambre de Mme Adelaïde, Unseen Versailles. Introduction by Louis Auchincloss. Doubleday & Co., Garden City, NY, 1981
Deborah Turbeville, Reflection , Unseen Versailles, Introduction by Louis Auchincloss. Doubleday & Co., Garden City, NY, 1981
Deborah Turbeville- Unseen Versailles. Introduction by Louis Auchincloss. Doubleday & Co., Garden City, NY, 1981
Deborah Turbeville- 12 plates from The Louyre, Versailles, from Unseen Versailles. Photographs by Deborah Turbeville. Introduction by Louis Auchincloss. Doubleday & Co., Garden City, NY, 1981
Deborah Turbeville- Unseen Versailles. Introduction by Louis Auchincloss. Doubleday & Co., Garden City, NY, 1981
Deborah Turbeville. Unseen Versailles. Introduction by Louis Auchincloss. Doubleday & Co., Garden City, NY, 1981
Deborah Turbeville- Unseen Versailles. Introduction by Louis Auchincloss. Doubleday & Co., Garden City, NY, 1981
Deborah Turbeville- Unseen Versailles. Introduction by Louis Auchincloss. Doubleday & Co., Garden City, NY, 1981
deborah turbeville- versailles, january 15th, 1980 Unseen Versailles. Photographs by Deborah Turbeville. Introduction by Louis Auchincloss. Doubleday & Co., Garden City, NY, 1981
Deborah Turbeville – from Unseen Versaille, 1981
Deborah Turbeville- Unseen Versailles. Introduction by Louis Auchincloss. Doubleday & Co., Garden City, NY, 1981
Deborah Turbeville- Versailles, 15 janvier 1980 from Unseen Versailles. Photographs by Deborah Turbeville. Introduction by Louis Auchincloss. Doubleday & Co., Garden City, NY, 1981
Deborah Turbeville- ‘What Happened at Versailles ?’ for Vogue US, December 1980
Deborah Turbeville- Versailles from past imperfect
Né en 1929 et héritier comme bien d’autres de la tradition de la photographie surréaliste tchèque, Ladislav Postupa est un photographe thèque ,qui par bien des égards, a apporté une vision précieuse dans le monde de la photographie du 20 siecle et ce par une conception différente de ses techniques de développement et de prise de vue. Il a en effet une formation initiale de graphiste, ce qui influencera énormément son travail. Il ouvre son premier studio en 1960, alors que depuis dejà plus de 10 ans il photographie déjà beaucoup, mais cela ne restait jusqu’alors, qu’un passe temps et non un metier. Ses débuts ont été inspirés par les mêmes tendances imaginatives que Emily Medkovou et William Reichman (le géant de post-surréaliste photographie tchèque. ) et Il se réfère à appliqué l’état d’esprit des symboles surréalistes que l’on trouve dans les œuvres d’ André Breton, de René Magritte ou encore Karel Teige. Ainsi son œil photographique transforme les objets banals qu’il trouve au hasard ou des situations dans des images surréalistes chargées de notes magiques proposant une interprétation et un autre sens. Ladislav Postupa appartient à la génération des photographes tchèques, qui ayant » absorbé » le Surréalisme ont essayé de dupliquer plus justement de le réinventer.
Je vous propose encore une fois particulièrement les nus, mais comme ci mentionné plus haut, une large place aux objets est laissé dans son oeuvre, Il a également beaucoup travaillé sur des installations architecturales à grande échelle de photographies.
Ladislav Postupa – Conscience, Variant (Female Nude), 1966
Ladislav Postupa – Conscience,1966
Ladislav Postupa – Punition, double exposure, 1960s
Ladislav Postupa- le mensonge (Ležící ),1963
Ladislav Postupa – Clair-obscur ,1964
Ladislav Postupa-Ladislav Postupa – Ladislav Postupa – Female Nude (detail),1970s
Ladislav Postupa – Female Nude with Chair, 1970
Ladislav Postupa – Female Nude with Chair, 1970
Ladislav Postupa – Female Nude (detail), 1970s.
Ladislav Postupa- photomontage ,1964
Ladislav Postupa -( Agir avec pondération) Akt s váhami, 1960s
Ladislav Postupa – Punition, 1965-1969
Ladislav Postupa-Female Nude, 1969
Ladislav Postupa – Female Nude (detail),1970s
Ladislav Postupa -Female nude in shadow, 1960-1969
“Many pictures turn out to be limp translations of the known world instead of vital objects which create an intrinsic world of their own. There is a vast difference between taking a picture and making a photograph.” Robert Heinecken
Au cours de sa carrière, Robert Heinecken , a beaucoup amusé, instruit et souvent choqué à travers ses œuvres photographiques pointues et irrévérencieuses. En effet ses sujets étaient très provocateurs – la Guerre du Viêt Nam, la politique pornographique, sexuelle, le marché médiatique, que beaucoup de critiques et d’autres observateurs ont detesté ou adoré. Il a toujours était difficile de l’appeler “un photographe” au sens strict du terme , parce qu’il utilisait rarement un appareil photo pour faire ses images. Heinecken utilisait des moyens photographiques qu’ on pourrait considérer en marge, comme un artiste qui aurait utilisé la photographie seulement comme le moyen à une fin artistique. Les rares fois où qu’il utilisait appareil photo, c’était un Polaroïd pour ensuite re-photographier ces tirages avec d’autres photographies.
Heinecken est né à Denver, dans le Colorado, et fût le seul enfant d’un ministre Luthérien. En 1942 la famille déménage en Californie du Sud, où Heinecken, apres le lycée et ensuite le collège, il obtiendra un DEUG en Art en 1951. Pendant les deux annnéess suivantes, il étudie à l’Université de la Californie, à Los Angeles. En 1953, il fait son servive Militaire dans la Marine, où il apprend à piloter des avions. En 1954, il rejoint le Corps de la Marine comme un pilote de chasse.
En 1957, une fois dégagé de ses obligations, il integre l’université G.I. Bill, obtenant ainsi in, BA dans l’art en 1959 et MA l’année suivante. Tandis qu’ à l’ Université Heinecken se concentre surtout sur le travail du développement, il présentera pour son diplôme diplômé, il présentera un travail photographique aux idées pré pop art de Robert Rauschenberg et d’autres artistes qui utilisaient des images photographiques.
En 1960, Heinecken est nommé assistant formateur dans le Département d’Art à UCLA, enseignant le dessin, le design(la conception) et développement . En deux ans, il introduit un programme d’études photographiques pour le département et est nommé Professeur adjoint en 1962, pour les Licences. Pendant les trois décennies suivantes, l’influence d’Heinecken en tant que professeur fût profonde; il a encouragé ses étudiants à s’approcher de l’art – et particulièrement la photographie – dans un esprit d’expérimentation avec lequel, il s’est abordé de son propre travail. Favorisé en partie par les événements sociaux et politiques du jour – la Guerre du Viêt Nam, le mouvement de femme et la croissance de la contreculture – sa salle de cours est devenue un endroit pour le dialogue et l’auto-évaluation.
Quand Heinecken est apparu sur la scène de l’art de Californie du Sud au milieu des années 1960, il éxistait un nombre croissant d’ artistes qui avaient commencé à incorporer des photographies et d’autres images dans leur art comme une façon de renégocier la nature et la signification d’art contemporain. D’autres artistes de Los Angeles, comme Ed Ruscha et John Baldessari, pratiquaient la photographie comme un moyen d’art conceptuel. Inspiré par ces nouvelles approches, Heinecken a saisi l’occasion de transformer un moyen restreint et retenu par les principes d’un modernisme puriste en l’entrelaçant avec la culture populaire.
Pour arriver au-dessous de la surface, il crée une oeuvre qui regarde souvent au-delà de l’image que nous voyons initialement. Par exemple, en créant les copies de contact de pages de magazines, il présente une image qui est un composé des deux côtés de la page avec les résultats qui sont surréalistes, embrouillants, satiriques, comiques et culturellement critiques.
Il utilise un Cibachrome ou une technique Ilfochrome qui est une façon d’imprimer des images positives d’autre positif (traditionnellement une diapositive, mais aussi d’une empreinte de contact).
Heinecken a aussi conçu un système dans lequel il plaçait le film photographique sur l’écran de télévision et capturerait une image d’empreinte de contact de l’émission. Il a ainsi créé une série de ces “vidéogrammes” basés autour du discours inaugural de Ronald Reagan en 1980.
j’ai choisi de proposer principalement ses travaux tirés de ” Are You Rea” , d”Autoeroticism”, ainsi que ses “Etudes” qui me semblent être un bel exemple de son œuvre, plus quelques autres travaux.
[Throughout his career, Robert Heinecken (1931–2006) amused, educated, and often shocked viewers with his pointed, irreverent photographic works. So provocative were Heinecken’s subjects—the Vietnam War, pornography, sexual politics, the media marketplace—that many critics and other observers rank either as avid fans or staunch detractors. It has always been difficult to call him a “photographer” in the strict sense of the word, because he rarely used a camera to make his pictures. Rather, Heinecken worked on the fringes of the photographic medium, and in the margins of what might be considered acceptable subject matter, as an artist who used photography only as a means to an artistic end.
Heinecken was born in Denver, Colorado, the only child of a Lutheran minister. In 1942 the family moved to Southern California, where Heinecken attended public high school and then community college in Riverside, earning an Associate’s Degree in Art in 1951. For the next two years, Heinecken studied at the University of California, Los Angeles. He dropped out in 1953 to enlist in the United States Navy, where he learned to fly airplanes. In 1954 he joined the Marine Corps as a fighter pilot. When he was discharged in 1957, he returned to university on the GI Bill, earning a BA in art in 1959 and an MA the following year. While in school, Heinecken concentrated mostly on printmaking, but by the end of his graduate study, he was introduced to photography and to the pre–Pop art ideas of Robert Rauschenberg and other artists who were using photographic imagery.
In 1960, Heinecken was appointed as an instructor in the Department of Art at UCLA, teaching drawing, design, and printmaking. Within two years he had initiated a photographic curriculum for the department and was appointed Assistant Professor in 1962, overseeing a regular series of courses in undergraduate photography. Over the next three decades, Heinecken’s influence as a teacher was profound; he encouraged his students to approach art—and particularly photography—in the same spirit of experimentation with which he approached his own work. Fostered in part by social and political events of the day—the Vietnam war, the women’s movement, and the growth of the counterculture—the classroom became a place for dialogue and self-evaluation.
When Heinecken emerged in the Southern California art scene in the mid-1960s, he was one of a growing number of artists who had begun to incorporate photographs and other images into their art as a way to renegotiate the nature and meaning of contemporary art. Other Los Angeles artists, like Ed Ruscha and John Baldessari, practiced photography as a medium of conceptual art. Inspired by these new approaches, Heinecken seized the opportunity to transform a medium restrained at one time by the purist principles of modernism into one increasingly intertwined with popular culture.]
Robert Heinecken, Cliche Vary: Lesbianism, 1974
Robert Heinecken- Cliche-Verre, Autoeroticism, 1975.
Robert Heinecken, Cliché Vary, Autoeroticism, 1974, photographic emulsion on canvas and pastel chalk
Robert Heinecken, Cliche Vary: Lesbianism 1974 (photographic lithograph)
Miroslav Tichý (1926 – 2011) was a photographer who from the 1960s to 1985 took thousands of surreptitious pictures of women in his hometown of Kyjov in the Czech Republic, using homemade cameras constructed of cardboard tubes, tin cans and other at-hand materials. Most of his subjects were unaware they are being photographed. A few struck beauty-pageant poses when they sighted him, perhaps not realizing that the parody of a camera he carried was real.His soft focus, fleeting glimpses of the women of Kyjov are skewed, spotted and badly printed — flawed by the limitations of his primitive equipment and a series of deliberate processing mistakes meant to add poetic imperfections.Of his technical methods, he has said, « First of all, you have to have a bad camera », and, « If you want to be famous, you must do something more badly than anybody in the entire world. »During the Communist regime in Czechoslovakia, Tichý was considered a dissident and badly treated. His photographs remained largely unknown until an exhibition was held for him in 2004. Tichý did not attend exhibitions, and lived a life of self-sufficiency and freedom from the standards of society. Tichý died on April 12, 2011 in Kyjov.
« Born in Germany in 1927, painter, sculptor and printmaker Paul Wunderlich studied at the Hamburg Academy and after a three year stay in Paris returned to be Professor of the Art Academy there. He now lives and works in Hamburg and for part of the year in France. The German painter studied at the Kunstschule in the orangery of the castle of Eutin. In 1947 he went to the Hochschule fur Bildende Kunste, Hamburg, and studied graphic art. He extended his training by another semester to work under Willem Gremm. In 1951 he was offered a teaching post at the school, which he held until 1961.
In 1963 he became Professor for the Graphic Arts and Painting. Between 1951 and 1952, under the instruction of Emil Nolde and Oskar Kokoschka, he produced prints after their originals. In 1957 he created a series of Tachist paintings, for example S111/57 but he destroyed most of them later.
Towards the end of the 1950s he produced his first figurative prints and paintings. In the beginning their subjects were events from more recent German history, for example the set of lithographs 20 July 1944 (1959; Berlin, Gal. Brusberg), which depicted the execution of the men who had conspired against Adolf Hitler. This subject-matter was increasingly replaced by an eroticism that is partly Surrealist, partly decorative. In 1960 the public prosecutor of Hamburg confiscated such a series of prints.
Paul Wunderlich is professor of graphic art and painting at the University of Fine Arts, Hamburg, is a painter, sculptor and lithographer who lives and works for part of the year in Hamburg and the rest in France.
Married in 1963 to the photojournalist and fine art photographer Karin Szekessy (b. 1939, Essen), he sometimes paints and makes prints from the nude photographs made by Szekessy. Wunderlich belongs to the second generation of Fantastic Realists, sometimes called Magical Realists. These artists have remained faithful to the tradition although the imagery has remained contemporary.
Karin Székessy Paul Wunderlich Portrait, realist and surrealist. 1965 by Karin Székessy
Karin Székessy Sans titre [Dans l’atelier de Paul Wunderlich]. 1969 her Site
Paul Wunderlich-Twilight , 3 lithographs in colours and 3 photography of Karin Székessy 1971
Paul Wunderlich, the most prominent among them, has developed a style slightly cooler in temperament and more analytical. Often borrowing from classical mythology, he emphasizes the human form within a context that blends together contemporary and historical references. With cool aloofness, Wunderlich transports the viewer into a world of surreal eroticism and aesthetic symbolism. Again and again, Wunderlich spices his Fantastic Realism with a startling dose of irony.
After Picasso and Max Ernst no other artist has contributed as much to the sculpture of painters as Paul Wunderlich. The themes for his sculptures and objects are closely linked to his paintings, drawings and lithographs. Wunderlich sculptures and objects combine the simplicity of an idea with the refinement of the material, and imagination with perfection in shaping something into a perfect form. As an artist, Paul Wunderlich has remained faithful to his own artistic visions.
Over a period of several decades, Wunderlich’s complex and comprehensive body of work has led to numerous exhibitions in museums worldwide. In 1994-95, he had retrospectives in several Japanese museums (Tokyo, Osaka, Hokkaido, Gifu). Wunderlich has been successful in numerous international print competitions and has received many awards. In 1964, he was awarded the Japan Cultural Forum Award, Tokyo; in 1967, he received the Award Premio Marzotti, Italy; in 1970, he was awarded the Gold-Medal in Florence, Italy; in 1978, he received Gold-Medals at the Grafik-Biennale in Taiwan and in Bulgaria.
He lived and worked in Hamburg and Saint-Pierre-de-Vassols (Provence), where he died after a short illnes »Rogallery
Marcel Bovis (1904-1997) fût Diplômé de l’École des Arts Décoratifs de Nice en 1922. Il était un photographe autodidacte , passion qu’il a découverte lors de son service militaire. Il a acquis ses compétences par le biais de lectures , en échangeant avec d’autres photographes et par la pratique bien évidement. À partir de 1927, Bovis photographie Paris la nuit. Il aimait l’architecture et la plupart de ses clichés sont des prises de vues d’élément architecturaux, de vues de villes ( qui ont étaient légués aux archives du patrimoine architectural) . Il consacrait donc une partie de son temps à la photographie de rue.
De 1933 à 47 il collabore à Arts et Métiers Graphiques, et parvient donc a gagner sa vie comme photographe. Il a travaillé sur de nombreuses commandes privées et publiques pour des clients tels que Leica et Lancôme le Commissariat général au tourisme .
Il est le cofondateur en 1946 du très célèbre « groupe des XV », ( Marcel Bovis, Yvonne Chevallier, Jean Dieuzaide, Robert Doisneau ,André Garban, Édith Gérin,, René-Jacques (René Giton), Pierre Jahan, Henri Lacheroy (cofondateur), Lucien Lorelle, Daniel Masclet, Philippe Pottier, Willy Ronis, Jean Séeberger, René Servant, Louis-Victor Emmanuel Sougez, François Tuefferd), dont le but était de promouvoir la photographie en tant qu’art et d’attirer l’attention sur la sauvegarde du patrimoine photographique français.
Bovis est l’auteur ou co-auteur de plusieurs autres livres. Il aimait les foires et les cirques, et a publié un livre à leur sujet en 1948, appelé Fêtes foraines, La Photographie de paysage et d’architecture . chez Prisma édition,1948, Du Quartier latin au Jardin des Plantes .- Paris, Éditions Arts et métiers graphiques, 1948, l’Algérie et les théâtres, les musées et l’architecture de Paris.
Sur la fin de sa vie, Marcel Bovis a expérimenté le collage, et a utilisé ses clichés afin de composer de nouvelles œuvres en particulier son travail photographique sur le nu est beaucoup connu, pourtant de grand qualité [CF Ce Livre/ Marcel Bovis, Éditions La Manufacture, Paris, 1992 ] , en le mélangeant avec ses photos de rues, de fêtes foraines.
Marcel Bovis- photomontage Entremêlement de nus féminins vers 1950
Marcel Bovis- photomontage Trois nus féminins , nd
Marcel Bovis- photomontagePavane pour une infante défunte , nd
Marcel Bovis- photomontage Deux nus féminins tête bêche, un nu féminin de face 1975-80
Marcel Bovis- photomontage Tout le monde en l’air , nd
Marcel Bovis- photomontage Nu féminin à l’assaut de la Tour Eiffel , nd
Marcel Bovis- photomontage Femme au parapluie, nu masculin académique, stand de tir, silhouette féminine 1990
Alain Fleischer a un parcours aussi inattendu que singulier. À la fois écrivain, photographe, cinéaste, plasticie, il est un artiste incontournable dans le monde de l’art et de la littérature que l’on ne peut que difficilement cataloguer. Cultivant les contrastes, il se détermine lui même comme amateur chez les professionnels et professionnel chez les amateurs.
Alain Fleischer – ‘Miroirs’ (De la serie : ‘Miroirs-Tiroirs’) 1981
Alain Fleischer – ‘Miroirs’ (De la serie : ‘Miroirs-Tiroirs’) 1981
Alain Fleischer – ‘Miroirs’ (De la serie : ‘Miroirs-Tiroirs’) 1981
Alain Fleischer- Miroirs-Tiroirs I, 1980
Alain Fleischer- Miroirs-Tiroirs II, 1980
Alain Fleischer – Lme du couteau, 1982
Alain Fleischer Happy days with Tardieu 1988
Alain Fleischer Etude de Nu,1986.
Alain Fleischer Hard days No. 3. (cibachrome) 1992
Alain Fleischer Éssers de Vidre 1992
Alain Fleischer- La nuit des visages (ciba chrome) 1995.
Alain Fleisher – Série Kafka, 1990
Alain Fleisher – Série Kafka, 1990
Galerie où il est exposé Ici et certaines de ses oeuvres appartiennent au fond photographique du Centre Pompidou
Né en 1935 à Paris, Irina Ionesco était fille d’immigrés roumains. Peintre pendant des années, elle découvre un jour la photographie, axant surtout ses modèles sur l’érotisme. Autodidacte, elle photographie ses amis et leurs filles avec des pellicules de 400 et 800 ASA en utilisant des bougies pour l’éclairage. Elle vide ses placards remplis de vêtements chics et de costumes de scène pour habiller ses modèles.En 1974 son exposition à la Nikon Gallery (Paris) a fortement attiré l’intention. Bientôt, elle fut publiée dans de nombreux magazines et recueils et exposa dans les galeries du monde entier.Irina Ionesco dont l’insolence fascine, perturbe et interpelle, est connue pour ses photographie mettant en scène sa fille,Les nus qu’elle a créés avec celle-ci provoquèrent de grandes controverses. La plus grande partie des oeuvres d’Irina montre des femmes savamment habillées, parées de bijoux, gants et autres atours, accompagnées d’objets symboliques comme des foulards et autres symboles fétichistes, se dévoilant sous des lumières envoûtantes.
Portfolio »Porte Dorée » Contient 22 Epreuves, imprimé en 1998
Francesca Stern Woodman, photographe américaine née à Denver en 1958, elle plongea par la fenêtre de son appartement, à Manhattan, le 19 janvier 1981.
Elle suit, à Providence, les cours de Rhode Island School of Design, une école des Beaux Arts.Elle lit les auteurs intéressés par la condition de la femme (Virginia Wolf, Colette…) ainsi que les écrits d’André Breton sur le surréalisme. Elle décroche une bourse d’un an à Rome (77-78).Elle connait l’Italie pour y avoir été en voyage avec ses parents (George Woodman, céramiste et photographe, Betty Woodman, céramiste).
Elle termine ses études et s’installe à New York, en 1979, où Francesca Woodman s’installe à East Village, dans un atelier sur la 12e rue. Et se lance dans une série en pleine nature, où,elle s’essaie, encore, à contraindre son corps à devenir transparent, ou autre, pourquoi pas un arbre.
Son style,l’autoportrait y domine, le format carré du 6×6 donne une précision d’image qui lui permet d’exploiter l’esthétique des flous optiques et bougés, dans lesquels planent l’influence du surréalisme.
Disparue prématurément à l’âge de 23 ans, Son travail s’est échelonné sur une courte période de huit ans, et pourtant elle laisse derrière elle un peu plus de huit cents clichés.
Si l’ensemble de son travail tourne autour de l’autoportrait, elle dénie très souvent l’appareil, cachant son visage sous ses cheveux, des objets, des parties de son corps.
Une lecture psychologique de son travail est comme une prémonition de son suicide.
La complexité des intentions qui lui ont été attribuées s’adapte mal à une personne aussi jeune.
“Mes photographies sont tributaires d’un état affectif.”
Francesca ne cherche pas la complaisance mais travaille la représentation du corps féminin, en bousculant l’ordre et les conventions, pour y opposer des images qui font appel aux sensations et à l’imaginaire.
Elle flirte aussi avec le surréalisme pour aménager ses petits mélodrames narcissiques. Elle est d’une intense beauté, mystérieuse, légèrement vénéneuse.
Les cadrages fractionnent un corps-objet torturé, tourmenté.
Autre point à mettre en avant : le contraste permanent entre un arrière-plan fixe et un modèle humain toujours en mouvement, caché, comme insaisissable…Elle est dérangeante et fascinante, elle passe telle une apparition spectrale fragile.
Aux questions pourquoi se déshabiller pour poser, pourquoi être son propre modèle ?Elle répondait : “C’est par commodité. Ainsi je suis toujours à portée de main.”
C’est si réussi qu’effectivement on la cherche dans l’image, comme ce portrait dans une baignoire où on n’aperçoit que sa chevelure.
Il y a peu de photographies en extérieur, Woodman préférant affronter les fantômes dans leurs cachettes, entre les murs, sous les portes.
Son univers étrange comme la série de photos où elle disparaît dans les murs dissimulée dans des feuilles de papier peint.
Sur une image elle s’est entourée les jambes d’un ruban de plastique transparent qui fait ressortir la chair là où le ruban ne passe pas, elle a aussi posé un gant sur son sexe, surréaliste…
Nous avons à faire à une jeune fille d’une maturité surprenante pour son âge, qui se met à nu au sens propre du terme.
Elle compose ses images en réalisant au préalable des petits croquis.
Elle se met presque toujours en scène dans ses photos.
On a le sentiment que Francesca Woodman, s’est engagée dans une démarche narcissique de découverte de son corps, qu’elle visite à chaque prise de vue. Ce travail sur soi, ce besoin de se mettre en scène tourne à l’obsession. Ses photos sont intemporelles car le décor ne donne pas d’indice sur l’époque de la prise de vue. Dans les années 70, les codes de la photographies imposaient un certain cadrage, une netteté irréprochable, les photographes faisaient du paysage, du reportage social, de la mode ou du nu, le regard de Francesca Woodman ne rentre dans aucune catégorie.
Peu inconnue à la fin des années 70, elle est considérée comme une artiste majeure de l’art américain des trente dernières années.
Sa notoriété n’est arrivée que post mortem et à son insu.
Francesca Woodman- From Space, 1975-1976
Francesca Woodman- Space 2, Providence, Rhode Island, 1975-1978
Francesca Woodman Untitled, New York (NF418)), 1979-1980 courtesy of Marian Goodman Gallery
Francesca Woodman Untitled, New York (NF415), 1979-1980 courtesy of Marian Goodman Gallery
Francesca Woodman Untitled, New York (NF.1161.1), 1979-1980 courtesy of Marian Goodman Gallery
Francesca Woodman Untitled, New York (NF.416), 1979-1980 courtesy of Marian Goodman Gallery
Francesca Woodman – detail A fashion picture Cyanotype Year of Work,1980( art net)
Francesca Woodman – After my grandmother_s funeral, Concord, New Hampshire, 1977
Francesca Woodman was an American photographer best known for her black and white pictures featuring herself and female models. Many of her photographs show young women who are nude, who are blurred (due to movement and long exposure times), who are merging with their surroundings, or whose faces are obscured. Her work continues to be the subject of much attention, years after she committed suicide at the age of 22.
Francesca Woodman was born April 3, 1958, in Denver, Colorado, to well-known artists George Woodman and Betty Woodman. Her older brother Charles later became an associate professor of electronic art. Her mother was Jewish and her father was from a Protestant background.
Woodman attended public school in Boulder, Colorado, between 1963 and 1971 except for second grade in Italy. She began high school in 1972 at the private Massachusetts boarding school Abbot Academy, where she began to develop her photographic skills. Abbot Academy merged with Phillips Academy in 1973; Woodman graduated from the public Boulder High School in 1975. Through 1975, she spent summers with her family in Italy. She spent her time in Italy in the Florentine countryside, where she lived in an old farm with her parents.
Beginning in 1975, Woodman attended the Rhode Island School of Design (RISD) in Providence, Rhode Island. She studied in Rome between 1977 and 1978 in a RISD honors program. As she spoke fluent Italian, she was able to befriend Italian intellectuals and artists. She went back to Rhode Island in late 1978 to graduate from RISD.
Woodman moved to New York City in 1979. After spending the summer of 1979 in Stanwood, Washington, she returned to New York “to make a career in photography.” She sent portfolios of her work to fashion photographers, but “her solicitations did not lead anywhere.” In the summer of 1980 she was an artist-in-residence at the MacDowell Colony in Peterborough, New Hampshire.
In late 1980 Woodman became depressed due to her work and to a broken relationship. She survived a suicide attempt, after which she lived with her parents in Manhattan. On January 19, 1981, she committed suicide by jumping out a loft window in New York. An acquaintance wrote, “things had been bad, there had been therapy, things had gotten better, guard had been let down.” Her father has suggested that Woodman’s suicide was related to an unsuccessful application for funding from the National Endowment for the Arts.
Although Woodman used different cameras and film formats during her career, most of her photographs were taken with medium format cameras producing 2-1/4 by 2-1/4 inch (5.7 by 5.7 cm) square negatives. Woodman created at least 10,000 negatives, which her parents now keep. Woodman’s estate, which is managed by Woodman’s parents and represented by the Marian Goodman Gallery in New York, consists of over 800 prints, of which only around 120 images had been published or exhibited as of 2006. Most of Woodman’s prints are 8 by 10 inches (20 by 25 cm) or smaller, which “works to produce an intimate experience between viewer and photograph”.
Many of Woodman’s images are untitled and are known only by a location and date. The table below contains information on some of Woodman’s most famous photographs. For each photograph, the location, the date, the title and a brief description are given (since multiple images may share the same location, date, and title, and a single image may be assigned multiple locations, dates and titles). The columns on the right contain links to up to four reproductions of the photograph found on the Web, and page numbers of reproductions in five major books.
At RISD, Woodman borrowed a video camera and VTR and created videotapes related to her photographs in which she “methodically whitewashes her own naked body, for instance, or compares her torso to images of classical statuary.” Some of these videos were displayed at the Helsinki City Art Museum in Finland and the Marian Goodman Gallery in New York in 2004 the Cisneros Fontanals Art Foundation in Miami in 2005; the Tate Modern in London in 2007-2008; and the San Francisco Museum of Modern Art in 2011 (in an exhibition which will travel to the Solomon R. Guggenheim Museum in 2012). In the 2011-2012 exhibitions, the selected video works, each 23 seconds to 3 minutes 15 seconds in length, were entitled “‘Francesca’ x 2,” “Sculpture,” “Corner,” “Trace,” and “Mask.”
Woodman created a number of artist’s books, such as Portrait of a Reputation, Quaderno dei Dettati e dei Temi (Notebook of Dictations and Compositions), and Angels, Calendar Notebook; however, the only artist’s book containing Woodman’s photographs that was published during her lifetime was Some Disordered Interior Geometries. Released in January 1981 shortly before Woodman’s death, it is 24 pages in length and is based upon selected pages from an Italian geometry exercise book. On the pages, Woodman had attached 16 photographs and had added handwriting and white correction fluid. A study of the book notes that Woodman occasionally re-drew a form “for emphasis or delight.” A reproduction of the book’s original spreads shows purple-pink covers, pages which vary slightly in color, and traces of pink on several pages. Although the published version of the book has purple-pink covers, the interior pages are printed using only black, white, and shades of gray.
In 1999, a critic was of the opinion that Some Disordered Interior Geometries was “a distinctively bizarre book… a seemingly deranged miasma of mathematical formulae, photographs of herself and scrawled, snaking, handwritten notes.” An acquaintance of Woodman wrote in 2000 that it “was a very peculiar little book indeed,” with “a strangely ironic distance between the soft intimacy of the bodies in the photographs and the angularity of the geometric rules that covered the pages.”A 2006 essay described the book as “a three-way game that plays the text and illustrations for an introduction to Euclid against Woodman’s own text and diagrams, as well as the ‘geometry’ of her formal compositions,” while a 2008 article found the book “poetic and humorous, analytical and reflexive.” A 2010 article on Woodman called the book “original and enigmatic,” and a 2010 review stated of the book that “we are the richer for it.”