Man Ray – Untitled (Rayograms)

Man Ray – Untitled (Rayogram), Gelatin silver on textured paper printed in 1963 by Naomi Savage

Man Ray – Untitled (Rayogram), Gelatin silver on textured paper printed in 1963 by Naomi Savage

Man Ray – Untitled (Rayogram), Gelatin silver on textured paper printed in 1963 by Naomi Savage

Man Ray – Untitled (Rayogram), Gelatin silver on textured paper printed in 1963 by Naomi Savage

Wallace Berman ( 1926-1976)

Wallace Berman est né en 1926 à New York et s’installe avec sa famille à Los Angeles, Californie, en 1930. Il a été expulsé de l’école secondaire pour les jeux, et s’il est impliqué dans le monde du jazz.Il s’est inscrit et a participé à la Jepson école d’art et Chouinard mais n’a pas terminé les études il y a. Au lieu de la poursuite d’un art officiel « carrière » il a travaillé dans une usine de finition des meubles. Ce travail lui a donné l’occasion de sauver rejeter les documents et de rebuts qui lui permet de rendre ses sculptures.

Wallace Berman appartient à cette frange d’artistes de la côte Ouest américaine qui, dans l’ombre des années cinquante et soixante forgent une culture ‘beat’ dont la littérature reste l’aspect le plus connu, mais qui s’élabora aussi dans le cinéma, la peinture, la photographie, les collages et les assemblages.Dans les années 1950, Berman est devenu profondément immergé dans le jazz et le blues, il a même écrit une chanson pour Jimmy Witherspoon et realisé la conception de plusieurs  pochettes de disques.

En 1957, la Ferus Gallery de Los Angeles lui consacre sa première « et quasiment dernière » exposition personnelle. Les douze « Dessins parchemins » présents renouent avec ses origines juives : sur du papier teinté au brou de noix s’inscrit au hasard cet alphabet hébraïque qui, selon la Kabbale, constitue l’instrument privilégié de la mise en ordre et de l’interprétation du monde. De grands assemblages – à présent disparus – conjuguent par ailleurs constructions en bois, écriture, évocations religieuses et images érotiques qui provoquent la fermeture de l’exposition par les autorités.

Wallace Berman- affiche exposition Ferus Gallery

Wallace Berman- affiche exposition Ferus Gallery 1957

Wallace Berman Ferus Gallery Exhibition

Wallace Berman Ferus Gallery Exhibition, 1957 seule planche contact et race qu’il reste de cette exposition

De dépit, W. Berman quitte cette « cité d’anges dégénérés » pour s’établir à San Francisco où la culture ‘beat’ est mieux implantée. Il se repliera désormais sur ce milieu, se refusant à toute vie publique. Il se voue alors à une œuvre plus intime, souple dans sa conception, dans sa manipulation et sa diffusion, la revue « Semina » (1955-1964), dont il imprime les neuf numéros sur une petite presse rudimentaire. Sorte de « méta-collage », « Semina » résume à elle seule tant un certain milieu artistique que la démarche globale de W. Berman. Des pochettes réunissent sur des feuillets libres poèmes, photographies ou collages de W. Berman lui-même comme de ses amis ou des auteurs du passé qu’il admire (Philip Lamantia, Michael McClure, William Burroughs, Hermann Hesse, Antonin Artaud). L’artiste y décline les thèmes en germe dans ses travaux précédents : la drogue, la folie, la violence, la sexualité et l’art rédempteurs, une mystique du quotidien. Grand joueur lui-même, W. Berman propose ici des cartes que chacun peut disposer et ordonner à son gré, recréant indéfiniment l’œuvre.

De retour à Los Angeles en 1961, W. Berman se consacre principalement aux « Verifax Collages » (1961-1976), réalisés à l’aide d’une antique photocopieuse dont la neutralité mécanique va pondérer le contenu iconographique. Les visages effacés des premiers « Verifax » constituent autant une critique de la dépersonnalisation qu’un dispositif où chacun peut se projeter. Puis les images se précisent (clichés d’actualité ou historiques, figures de l’’underground’ ou des minorités, images sexuelles et sensuelles, armes menaçantes, symboles religieux, etc.), mais leur accumulation reste souvent hermétique, laissant volontairement libre cours à l’interprétation. Si les premiers « Verifax » rappellent fortement les « Parchemins », leur forme se structure ensuite pour proposer un véritable écran à nos projections individuelles : une main, démiurgique mais anonyme, manipule une radio dont le haut-parleur est remplacé par une image. Les « Verifax » zappent en silence sur les ondes de l’image. La répétitivité quasi incantatoire des derniers collages rythme un monde fragmenté et bégayant, suggère une distribution inépuisable mais aussi le flux de la pellicule filmique. il Collabore aussi à cette époque étroitement avec  Robert Heinecken  ( Article Ici et Ici) et Jay DeFeo avec qui il crée des oeuvres à deux mains.

Avant Fluxus et le mail-art, l’art de W. Berman se veut avant tout un mode de communication « naturel » et banal. « Art is Love is God » : comme le résume la devise de ce personnage déjà mythique de son vivant, l’art est une plaque sensible, un exercice spirituel de réception et de transmission du monde, un exercice d’inversion des valeurs visant à banaliser le sacré et à sacraliser le quotidien.

Il a fait son premier et seul film, Aleph, à partir de 1956-1966. Berman ne donne pas le film un titre, Se référant à elle comme « mon film » ou « mon film » et n’a jamais montré à un grand public, préférant à l’écran sur son studio mur sur la base d’un pour un. Le titre « Aleph » a été donnée au travail par Berman, le fils Tosh, après la mort de l’artiste. ( Tosh Berman écrit sur son père des dizaines d’articles ici, notamment sur sa passion pour le jazz mais aussi sur l’ensemble de son oeuvre)

Il a été tué dans un accident automobile par un conducteur en état d’ébriété en Topanga Canyon en 1976.

Mail Art

Wallace Berman-collage from 1963, bearing a note to curator Walter Hopps at the Pasadena Art Museumabout some Edward Weston prints

Wallace Berman-collage from 1963, bearing a note to curator Walter Hopps at the Pasadena Art Museumabout some Edward Weston prints

Wallace Berman -Mail Art, 1955

Wallace Berman -Mail Art, 1955

Wallace Berman mail art, 1962 Nov. 27. Robert Alexander

Wallace Berman mail art, 1962 Nov. 27. Robert Alexander

Wallace Berman - Card to Betty Asher, ca. 1965, Wallace Berman. Photomontage

Wallace Berman – Card to Betty Asher, ca. 1965, Wallace Berman. Photomontage

Wallace Berman Card to George Herms, 1967

Wallace Berman Card to George Herms, 1967

Wallace Berman Card to George Herms, 1970,

Wallace Berman Card to George Herms, 1970,

Wallace Berman- mail art for Wallace Berman holiday card to Jay DeFeo, 1970 Dec. 22.,Card features a black and white photo of rocks with white lettering in Hebrew Archives of American Art,

Wallace Berman- mail art for Wallace Berman holiday card to Jay DeFeo, 1970 Dec. 22.,Card features a black and white photo of rocks with white lettering in Hebrew Archives of American Art,

Wallace Berman Mail Art to Robert Duncan and Jess Circa 1962 (Collection Philip Aarons and Shelly Fox Aarons) Courtesy of the Crocker Art Museum

Wallace Berman Mail Art to Robert Duncan and Jess Circa 1962 (Collection Philip Aarons and Shelly Fox Aarons) Courtesy of the Crocker Art Museum

Wallace Berman postcard to Lawrence and Patricia Jordan, 1960.

Wallace Berman postcard to Lawrence and Patricia Jordan, 1960.

La revue « Semina » (1955-1964)

Wallace Berman with a copy of Semina no. 1 in the Stone Brothers Printing display window, 1957 -© J. Paul Getty Trust. Photo by Charles Brittin

Wallace Berman with a copy of Semina no. 1 in the Stone Brothers Printing display window, 1957 -© J. Paul Getty Trust. Photo by Charles Brittin

Wallace Berman Semina 1,.jpgSemina cover with photograph of Cameron, 1955, Wallace Berman. Semina journal, no. 1 (1955) -

Wallace Berman Semina 1,.jpgSemina cover with photograph of Cameron, 1955, Wallace Berman. Semina journal, no. 1 (1955)

Wallace Berman Semina two, ca. 1956

Wallace Berman Semina two, ca. 1956 l’integralité du no Ici

Wallace Berman- Semina 3,

Wallace Berman- Semina 3,

Wallace Berman- Semina cover with Wife (photograph of Shirley Berman), 1959, Wallace Berman. Semina journal, no. 4 (1959)

Wallace Berman- Semina cover with Wife (photograph of Shirley Berman), 1959, Wallace Berman. Semina journal, no. 4 (1959)

Wallace Berman- semina-journal-no-4? 1959

Wallace Berman- semina-journal-no-4, 1959

Wallace Berman- Semina 5, 196, Santa Cruz Museum of Art 2

Wallace Berman- Semina 5, 196, Santa Cruz Museum of Art

Wallace Berman- Semina 5, 196, Santa Cruz Museum of Art - Copie

Wallace Berman- Semina 5, 196, Santa Cruz Museum of Art

Wallace Berman- Semina 5, 196, Santa Cruz Museum of Art

Wallace Berman- Semina 5, 196, Santa Cruz Museum of Art

Wallace Berman- Semina 7, 1961, Santa Cruz Museum of Art0

Wallace Berman- Semina 7, 1961, Santa Cruz Museum of Art0

Wallace Berman- Semina 7, 1961, Santa Cruz Museum of Art

Wallace Berman- Semina 7, 1961, Santa Cruz Museum of Art

Wallace Berman- Semina 7, 1961, Santa Cruz Museum of Art 3

Wallace Berman- Semina 7, 1961, Santa Cruz Museum of Art

Wallace Berman- Semina 7, 1961, Santa Cruz Museum of Art 2

Wallace Berman- Semina 7, 1961, Santa Cruz Museum of Art

Wallace Berman- Semina 8, 1963

Wallace Berman- Semina 8, 1963 voir l(integralité du no Ici

Wallace Berman- Semina 8 , 1963

Wallace Berman- Semina 8 , 1963

Wallace Berman- Semina

Wallace Berman- Semina 8 , 1963

Verifax Collages

Wallace Berman - Untitled (R.E. Hand, Mexican Dictator), 1976 positive image verifax collage

Wallace Berman – Untitled (R.E. Hand, Mexican Dictator), 1976 positive image verifax collage

Wallace Berman- Untitled 40 , Wallace Berman , from Verifax Collages's series around 1964

Wallace Berman- Untitled 40 , Wallace Berman , from Verifax Collages’s series around 1964

Wallace Berman- Untitled 107, Wallace Berman , from Verifax Collages's series around 1964

Wallace Berman- Untitled 107, Wallace Berman , from Verifax Collages’s series around 1964

Wallace Berman - Untitled (Jack Ruby), c. 1964 positive verifax with poem

Wallace Berman – Untitled (Jack Ruby), c. 1964 positive verifax with poem

Wallace Berman - Scope, 1965 verifax collage on board

Wallace Berman – Scope, 1965 verifax collage on board

Wallace Berman Untitled (National Debt), c. 1964 verifax on book page with lettraset

Wallace Berman Untitled (National Debt), c. 1964 verifax on book page with lettraset

Wallace Berman She, c. 1964 verifax on book page with lettraset

Wallace Berman She, c. 1964 verifax on book page with lettraset

Wallace Berman, “Untitled” (two-ton rock, above and below), Verifax positive, with Polaroid transfer on magazine map.

Wallace Berman, “Untitled” (two-ton rock, above and below), Verifax positive, with Polaroid transfer on magazine map.

Autres travaux photographies Collages, installations, poèmes

Wallace Berman. Untitled (Michael McClure Poem), 1964

Wallace Berman. Untitled (Michael McClure Poem), 1964

Wallace Berman. Untitled (Michael McClure Poem), 1964 1

Wallace Berman. Untitled (Michael McClure Poem), 1964

Wallace Berman Untitled (TV), 1964

Wallace Berman Untitled (TV), 1964

Wallace Berman Untitled (TV), 1964 1

Wallace Berman Untitled (TV), 1964

Wallace Berman, Papa’s Got a Brand New Bag, 1964. Mixed-media collage Collection of David Yorkin and Alix Madigan, Los Angeles. Courtesy the estate of Wallace Berman and Michael Kohn Gallery, Los Angeles.

Wallace Berman, Papa’s Got a Brand New Bag, 1964. Mixed-media collage Collection of David Yorkin and Alix Madigan, Los Angeles. Courtesy the estate of Wallace Berman and Michael Kohn Gallery, Los Angeles.

Wallace Berman Untitled (Faceless Faces), 1963 verifax collage

Wallace Berman Untitled (Faceless Faces), 1963 verifax collage

Wallace Berman, Letter to David Meltzer (football players), 1962. Typed letter with photographic collage,

Wallace Berman, Letter to David Meltzer (football players), 1962. Typed letter with photographic collage,

Wallace Berman- Endpiece , 1973

Wallace Berman- Endpiece , 1973

Wallace Berman - See you soon, 1975

Wallace Berman – See you soon, 1975

ay DeFeo &Wallace Berman -Untitled , 1959 (Whitney Museum of American)

Jay DeFeo &Wallace Berman -Untitled , 1959 (Whitney Museum of American)

ay DeFeo &Wallace Berman -Untitled , 1959 (Whitney Museum of American)

Jay DeFeo &Wallace Berman -Untitled , 1959 (Whitney Museum of American)

Wallace Berman- Untitled (Jay DeFeo in front of The Rose), nd

Wallace Berman- Untitled (Jay DeFeo in front of The Rose), nd

Wallace BermanUntitled (Art is Love is God), 1955, Robert Alexander. Wooden box, photograph, bullet, and paper ourtesy of Galerie Frank Elbaz and Michael Kohn Gallery.

Wallace BermanUntitled (Art is Love is God), 1955, Robert Alexander. Wooden box, photograph, bullet, and paper ourtesy of Galerie Frank Elbaz and Michael Kohn Gallery.

Wallace Berman Semina Case ( exposition, 1957)

Wallace Berman Semina Case ( exposition, 1957)

Wallace Berman Photographs Bob Brannaman, Big Sur, early 1960s

Wallace Berman Photographs Bob Brannaman, Big Sur, early 1960s

Son Film

Très bon article en anglais Ici

Sergio Larrain (1931 – 2012)

« Sergio Larrain  grandit dans une famille de la haute société chilienne. Son père, architecte est très sensible à l’art et tout le milieu culturel de l’époque se retrouve dans la maison familiale pour débattre sur les idées modernistes. La bibliothèque familiale est très riche, composée de livres d’art, architecture et littérature. Cet ensemble permettra à Sergio Larrain d’éduquer son œil et de développer son goût pour l’art. Les relations avec son père sont difficiles et Sergio Larrain ne se sent pas à l’aise dans ce monde bourgeois et frivole. En 1949, il décide de partir étudier aux États – Unis , d’abord en Californie puis dans le Michigan. Cette même année, il achète, à crédit, son premier Leica ,
« A l’époque, j’ai acheté mon premier appareil sans imaginer que la photographie allait devenir mon métier », dit-il .
En 1951, suite au décès accidentel de son jeune frère, Sergio Larrain, qui a abandonné ses études aux Etats – Unis, décide d’accompagner sa famille dans un long voyage qui les mènent en Europe et au Moyen-Orient. Suite à ce périple, il se recentre sur la photographie et s’installe à La Reina où il s’intéresse à la philosophie orientale et pratique de longues séances de méditation.
Cet éloignement est compromis en 1952 par le service militaire obligatoire qui lui laisse de mauvais souvenirs : Au sein du régiment, je me sentais humilié, brutalisé . Tout ce à quoi j’aspirais, c’était un peu de tranquillité. Il se lance alors dans son premier travail conséquent en s’intéressant aux enfants abandonnés de Santiago qui errent dans les rues et sur les rives du fleuve Mapocho.
Comme le souligne Gonzalo Leiva Quijada dans son essai, à travers son objectif, son regard de compassion saisit ces exclus qui deviennent des personnes. Sergio Larrain ne fait qu’un avec eux. Il est leur ami, leur alter ego, lui aussi vagabond, découvrant l’invisibilité.
En 1954, Sergio Larrain devient photographe free – lance et décide d’envoyer un portfolio de ses meilleurs clichés à Edward Steichen au MoMA qui lui achète quatre tirages. Deux ans plus tard, il devient photographe pigiste pour le magazine brésilien O Cruzeiro Internacional.
Très concerné par la scène culturelle de Santiago, Larrain se lie d’amitié avec de nombreux artistes chiliens. Il voyage avec l’artiste américaine Sheila Hicks dans le sud du Chili à la fin de 1957. Le fruit de ce voyage sera présenté en 1958 lors d’une exposition commune au Palacio de Bellas Artes de Santiago puis à Buenos Aires. Dès 1952 , Larrain réalise ses premières images de Valparaiso et rend un vibrant hommage à la ville qu’il qualifie de balcon chilien face au Pacifique . Il retournera plusieurs fois dans cette ville jusqu’en 1963 pour obtenir, au fil des ans, un essai photographique d’une puissance exceptionnelle.
Au cours de l’hiver 1958 – 1959, 20 ans après Bill Brandt qu’il admire, Larrain passe quatre mois à Londres grâce à une bourse du British Council. Dès le début de sa carrière,le photographe rêvait d’intégrer l’agence Magnum et c’est lors de ce voyage en Europe que son rêve va se concrétiser. En effet, il rencontre Henri Cartier-Bresson en 1959 et ce dernier lui propose de rejoindre l’agence après avoir vu ses images des enfants abandonnés. Pour Larrain, le photographe français est « le maître absolu, un génie, appartenant à une catégorie à part » . Pour plus de facilité, Larrain s’installe pendant deux ans à Paris et les commandes vont alors se multiplier, il va couvrir de nombreux sujets, tous très différents ; le mariage du shah d’Iran , la guerre d’Algérie, le tremblement de terre au Chili en 1960, la mafia sicilienne….
Mais très vite, Larrain a des doutes sur les prouesses qu’il faut déployer pour réaliser des sujets publiables pour la presse . Je crois que la pression du monde journalistique – être prêt à sauter sur n’importe quel sujet – détruit mon amour et ma concentration pour le travail , écrit – il à Henri Cartier-Bresson en 1965 . Il décide finalement de rentrer au Chili.
Son premier livre, « El rectangulo en la mano », entièrement conçu par lui, est publié en 1963 . En 1965, le photographe réalise les photos et la mise en page de « En el Siglo XX » , publication soutenue par la Fondation Mi Casa et destiné e à solliciter l’aide des donateurs pour venir en aide aux enfants abandonnés. L’année suivante, il photographie la maison du poète Pablo Neruda à la Isla Negra ; accompagnées de textes du poète, les images sont publiées dans le livre Una casa en la arena.
Au milieu des années 1960, il fonde une agence de communication artistique et s’entoure de nombreux artistes, il collabore également aux magazines Paula et Vea . Il rejoint la communauté d’Arica en 1969 pour y suivre l’enseignement d’Oscar Ichazo et décide , à partir de 1972 , de poursuivre seul sa quête spirituelle ; en 1978, il s’installe définitivement à Tulahuén. Il mène une vie discrète et fuit les sollicitations .
À partir de cette date, il poursuit sa quête à travers le yoga et la peinture tandis que Magnum continue à diffuser ses archives. C’est à cette époque qu’Agnès Sire découvre son travail et commence à entretenir une longue correspondance avec le photographe. Grâce à cette relation épistolaire et au travail de Magnum , Larrain accepte de publier un ouvrage sur Valparaiso (1991) puis Londres (1998).
Le medium photographique devient alors un accompagnement pour les nombreux textes qu’il rédige, un moyen pour tenter de communiquer son goût pour l’essentiel. Ses rares images deviennent des sortes de haïku, des satori, accompagnant avec des dessins les nombreuses lettres qu’il adresse à ses amis.
L’exposition organisée en 1999 à l’ IVAM, Valencia est le dernier évènement important organisé autour de l’œuvre de Larrain , le photographe ayant refusé tous les autres projets. Selon Agnès Sire, les termes employés par Sergio Larrain pour décrire l’état de grâce dans lequel il faut nécessairement se trouver pour « accueillir » une bonne image, sont ceux du mysticisme, voire du spiritisme comme si les images étaient déjà là dans le cosmos et que le photographe agissait comme un medium : « libéré des conventions », « pureté », « concentration », « miracle »… et si les conditions sont réunies « les images arriveront comme des fantômes, des esprits  » Texte d’Agnès Sire et Gonzalo Leiva Quijad tiré du livre  Sergio Larrain , Monographie Vagabondages, Ed° Xavier, Barral,2013

Sergio Larrain Cafe- Valparaiso, Chile 1963

Sergio Larrain Cafe- Valparaiso, Chile 1963

Sergio Larrain- Cafe, Valparaiso, Chile 1963

Sergio Larrain- Cafe, Valparaiso, Chile 1963

Sergio Larrain Bar. Valparaiso 1963.

Sergio Larrain Bar. Valparaiso 1963.

Sergio Larrain Bar. Valparaiso, 1963.

Sergio Larrain Bar. Valparaiso, 1963

Sergio Larrain- Between Chiloe Island and Puerto Montt. chile, 1957

Sergio Larrain- Between Chiloe Island and Puerto Montt. chile, 1957

 

Son travail Site Magnum photo

un très bel article sur le beau blog esprit nomade