Orval Hixon voulait être peintre, mais son daltonisme a incité ses enseignants à l’orienter vers la photographie, mais ce déficit visuel est devenu l’un des plus grands attributs d’Hixon en définitive, car il a vu la lumière comme personne… et ce fut son atout majeur pour son travail photographique.
Lors de son adolescence, il a travaillé comme apprenti au sein de l’imprimerie d’un journal fournissant occasionnels son aide pour les portraits réalisés. Il a ensuite , et ce durant près d’une dizaine d’année travaillé comme journaliste et réalisait des photographies pour ses articles. Fortement intéressé à la texture visuelle et de la disposition spatiale, il a étudié la photographie de portrait seul, au travers des magazines , et en participant au mouvement Arts & Crafts (toute personne travaillant et produisant aux États-Unis pourrait être un artiste) . Il accepte en parallèle un poste de technicien à la Studebaker Studios et en 1914, en partenariat avec Alice M. Knight, il a ouvert la Hixon-Knight Studio qui se spécialise dans le portrait des enfants.
les Affaires à Kansas City ( qu’on nommait « Le Paris des plaines ») étaient très compétitives entre plusieurs studios de photographie à succès. Il y avait en cette place un esprit créatif commun qui a été fortement influencé par l’esthétique du mouvement Arts and Crafts. En particulier, le travail de portrait de Homer Peyton, de la Strauss-Peyton studio. Peyton avait une réputation singulière pour l’utilisation de retouches directes sur des négatifs sur plaque de verre. Hixon est très attiré par ce personnage et s’ inscrit à des cours d’art graphique à Art Institute de la ville, et il se sépare de sa première collaboratrice.
Auprès d’Homer Peyton, il a appris une palette précieuses de techniques graphiques qui lui ont permis de retoucher et de réinventer la négatifs-grattage, le dessin, le frottement, la dissolution, l’élimination et le marquage. Cette liberté créative élevée et le signe tout particulier du style distinctif d’ Hixon de l’éclairage de portrait lui apporte un grand succès.
En 1916, James Hargis Connelly ( un ancien acteur de vaudeville) , lui propose decollaborer avec lui et de créer un studio si Hixon lui enseigner la photographie. Ils ont formé la Main Street Studio et cela immédiatement porté ses fruits. Connelly ayant un vaste réseau de relations dans les milieux de divertissement. Très vite, le succès grandit du milieu du théâtre, puis celui ce la danse et des musiciens À la fin de 1916, il a produit une mémorable série de publicité portraits de vamp Valeska Suratt une actrice qui portait des costumes de haute couture coûteux sur scène, pour Fox Studio et en janvier 1917 Hixon publie son premier portrait, de Ruth Saint Denis, dans le théâtre Magazine, une pionnière de la danse moderne très apprécié.( voir les trois planches ci dessous)

Orval Hixon- Plate for the serie of The silent actress Valeska Suratt (one of the firts vamp with theda bara ) , 1916
Hixon était un maître de la lumière théâtrale. Son atelier était équipé de lumières de scène de théâtre ce qui produisait des contrastes durs, et dramatiques, on a d’ailleurs l’impression que la majeure partie de ses portrait sortent des ténèbres et les effets saillants sont extrêmement présent. Les sujets surgissent littéralement et se dessinent sur des fonds noirs. Hixon a « capitalisé » sur cette théâtralité, et beaucoup de ces images peuvent être facilement confondues avec des photos de production tournées sur la scène du théâtre, hors il n’en est rien. Les portraits de Hixon possèdent tous une « intention » dans la composition, le contrôle du sujet.
Il a photographié le splus grands de son époque Theodore Kosloff et Al Jolson , George Beban, Charlie Chaplin, Sammy Davis, Jr. Bessie Smith et Hadji Ali, Janette Hackett
En 1920, il a déménagé son studio à l’hôtel de Baltimore à seulement quelques pâtés de maisons. Considéré comme l’un des bâtiments les plus luxueux à l’ouest de Chicago, Baltimore a été entièrement construit en brique, le marbre et le ciment livré de l’Allemagne, etait le lieu où Haute société, les voyageurs bien nantis et les présidents américains séjournaient lors de leur passage à Kansas city. Main Street Studio Hixon au Baltimore avait maintenant une entrée donnant sur la rue pour accueillir tous ceux qui voulaient un portrait, et même sans rendez-vous. Un bonus supplémentaire à cet endroit était la proximité de théâtres de vaudeville, burlesque et cinémas. Si bien qu’un » trafic » constant de clients de l’hôtel, d’ amateurs de théâtre et de nombreux acteurs faisait le pied de guerre aux portes du studio…. Jusqu’en 1938, quand les portes de la Baltimore fermés, Hixon a photographié des centaines de personnes qui « marchaient dans la rue et dans mon studio. Mais ce sont les gens de théâtre qui ont été une grande source d’inspiration. Il avait d’ailleurs bien pensé les choses, car il a très vite compris l’importance de la publicité et de l’auto-promotion. Il a donc renoncé à ses droit d’auteur en échange du fait qu’il frappait chaque impression qui a quittait le studio de son tampon, et ces dernières pouvaient apparaître dans les publications de journaux et ainsi lui faire une grande publicité…
Le succès commercial de Hixon lui a permis d’ouvrir deux autres studios à Liberty, Missouri, et Manhattan, Kansas. . Il a également contracté à court terme des partenariats avec H. Kenyon Newman (1923) et James A. Wiese (1926, 1928). Mais, en 1930le vaudeville est sur son déclin . Hixon et tout le monde le sait et il prend une décision prudente, celle de fermer le studio de Kansas City et de déménager à Lawrence où il a maintenu l’entreprise jusqu’en 1958.
A mes yeux, il est un roi de la lumière,avec une vision romantique de la féminité , presque lyrique, ses images ont un parfum de mystère et son d’une intensité presque gothique.
Les photographies proviennent du livre Main Street Studio An Exhibtion of Photographs of Famous Vaudeville Entertainers by Orval Hixon, The University of Kansas, 1971 ( la couverture est plus bas).

Orval Hixon–Zoe Barnett ( performer Musical, Comedy, Operetta) Vaudeville Entertainer,1920 Figure Study (Chains) By KC Artist Photographer Orval Hixon

Orval Hixon- Denishawn Dancer Figure Study Vanda hoff (DeniShawn dancer and 3rd wife of Paul Whiteman (King Of Jazz). 1922

Orval Hixon-Denishawn Dancer Figure Study Vanda hoff (DeniShawn dancer and 3rd wife of Paul Whiteman (King Of Jazz). 1922

Orval Hixon- Ernestine Meyers 1920 from the book, Main Street Studio An Exhibtion of Photographs of Famous Vaudeville Entertainers by Orval Hixon,The University of Kans

Orval Hixonl Flying Alcova ( model Anna Alcova was a vaudeville dancer who toured the circuits in the early 1920s.) ,1920

Orval Hixon book, Main Street Studio An Exhibtion of Photographs of Famous Vaudeville Entertainers by Orval Hixon,The University of Kansas Museum of Art, 1971
d’autres planches ne faisant pas parties du livre

Orval Hixon-Ruth Saint-Denis , 1918 Ici dans une autre teinte

Orval Hixon (Hixon-Connelly studio) Ruth St Denis and Ted Shawn in Tillers of the Soil, 1916 ici

Orval Hixon (Hixon-Connelly studio) Ruth St Denis, 1916 ici dans une autre teinte

Orval Hixon- Ruth St. Denis ,1919 ici dans une autre version

Orval Hixon -Ruth St Denis in Greek Veil Plastique., 1920 Ici
Le site qui lui est consacré mais toutes les photos ont malheureusement un gros marquage ce qui gâche le plaisir
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