Elle dansait pieds nus, refusait le mariage, méprisait les conformismes, entendait vivre libre et “sans limites” selon sa devise. Véritable provocatrice, passionnée, audacieuse, bohème, Isadora Duncan a révolutionné la danse, bousculé les conventions de la danse classique académique dont elle rejetait les codes et les règles strictes en prônant une danse inspirée par la mythologie grecque et un retour à la symbiose du corps et de la nature. Vêtue de tuniques selon la mode de la Grèce Antique, Isadora a créé un style chorégraphique basé sur l’improvisation. “Une relation permanente, absolue et universelle, unit la forme au mouvement ; c’est là l’unique grand principe sur lequel je prétends m’appuyer car une même unité rythmique court à travers toutes les manifestations de la nature. L’eau, le vent, les plantes, les êtres vivants, les particules de la matière elle-même obéissent à ce ryhtme souverain dont la ligne principielle est l’ondoiement. la nature ne suggère nulle part des sauts ou des ruptures, il existe entre tous les états de la vie une continuité, un courant que le danseur doit respecter dans son art s’il ne veut pas devenir un pantin dénué de toute beauté. Chercher dans la nature les formes les plus belles et découvrir le mouvement qui exprime l’âme de ces formes, voilà la mission du danseur.” (1916, extrait du livre, La Danse de l’avenir, Isadora Duncan, éditions Complexe, 2003) Véritable prêtresse de la modernité, elle n’a jamais caché son attirance pour le communisme et la révolution russe en dansant sur l’Etude révolutionnaire de Chopin vêtue d’une tunique rouge. Elle a même tenté d’ouvrir une école populaire à Berlin, puis Paris et Moscou. Mais de sa vie entre les studios d’artistes de Londres, Paris, Berlin, en passant par la Grèce et des voyages en forme d’épopée antique et les grands palaces, ses amours difficiles et torturés avec l’acteur anglais Craig Gordon, le milliardaire paris Singer ou encore le poète Serge Essenine, on ne retient finalement de sa vie que sa fin tragique. Celle que l’on surnommait “Isadorable” est morte le 14 septembre 1927 dans une Bugatti, étranglée par son écharpe. “La liberté de la femme” “Si mon art devait être symbolique de quelque chose, ce serait de la liberté de la femme et de son émancipation vis-à-vis des préjugés qui sont la lice et la trame du puritanisme de la Nouvelle-Angleterre. Exposer son corps est un geste artistique, le dissimuler revient à commettre une vulgarité. Lorsque je danse, je ne fais pas appel aux instincts les plus bas de l’humanité comme le font, aux spectacles de variétés, vos filles à demi-nues. (…) La nudité est authentique, c’est de la beauté, c’est de l’art. C’est pourquoi elle ne peut jamais être ni vulgaire ni immorale. Si ce n’était pour avoir chaud, je ne porterais jamais de vêtements. Mon corps est le temple de mon art. (…) Le corps est beau, il est réel, il est vrai, il est libre. Il devrait susciter la vénération, non la répugnance car l’artiste est tout entier, corps et âme, dévoué à l’art. Quand je danse, je me sers de mon corps comme un musicien de son instrument, un peintre de sa palette et de ses pinceaux ou comme un poète des images issues de son imagination. Parce que je veux fondre mon image et mon corps en une seule et même image de beauté, je refuse de m’envelopper dans des vêtements gênants, de m’entraver les membres ou de couvrir la gorge. (…)”
Isadora Duncan 1922, {extrait du livre, La Danse de l’avenir, Isadora Duncan, éditions Complexe, 2003, pp. 104-105.}

Edward Steichen (1879-1973) -Isadora Duncan sous le portique du Parthénon à Athènes, 1920 Toulon, musée d’Art

Studio Apeda- Isadora Duncan’s pupils and adopted daughters, Irma, Anna and Erica Duncan, known as the Isadorables, 1916
Duncan was born in the United States but lived in Western Europe for the majority of her life, and essentially formed the basis of American Modern Dance. In a time when the traditional forms of dance and movement, particularly when it cam to ballet, were heavily indoctrinated, Duncan broke free by emphasising dance that was in touch and comfortable with the body and performed in unrestricted clothing and/or barefoot.
Duncan began dancing at a young age when her and her sisters taught dancing lessons to San-Franciscan children in order to bring in money for their mother who had divorced their father in 1880. When she was 22 she decided to move to London and then France and within two years she was beginning to make a name for herself. In 1909 she had enough money to open up her own dance school in a two story apartment which is also where she lived. Duncan’s theory for dance incoporated a much less institutionalised methodology as she focused on free and natural movements inspired by Ancient Greek Dance, folk dancing, nature and natural forces and incorporated an American emphasis on athleticism.
By 1924, after a brief stint in Moscow and a few years performing in and around Europe, Duncan opened up three new dancing schools: one in Grunewald (Germany), one in Paris and one in Moscow.
Duncan was very radical for a woman caught in the turn of the century. She was a fan of Communism, bisexual and had two children out of wedlock and to different men. Her daughter Dierdre (born September 24, 1906) and her son Patrick (May 1, 1910) both died in a car crash in 1913. Not long after it was rumoured that Duncan was in a relationship with Eleanor Duse (an Italian actress), something that has never been proven. In 1922 she married a Russian poet, Sergei Yesenin who was 18 years younger than her. His alcoholism brought her negative publicity and a year after they married he was institutionalised in a mental hospital, commiting suicide in 1925.
Duncan’s money troubles, alcoholism and scandalous love life are said to be the cause of her diminishing talent later in life as she moved from hotel to hotel across Paris and the Mediterranean, running up huge debts.
Duncan died on September 14, 1927. She was a passenger in a car driven by her rumoured lover, Benoît Falchetto a French/Italian mechanic. Duncan was always fond of long scarves and the one that was wrapped around her neck became caught in the spokes of the wheels causing her to be pulled out of the car on to the road with enough force so that she was probably killed instantly.
Sources : http://www.artnet.fr/magazine/expositions/deschodt/duncan.asp http://digitalgallery.nypl.org/
Pingback: Auguste Rodin et l’erostisme | La Petite Mélancolie